Introduction
Avant toute chose, il me semble important de rappeler que l’architecture est une discipline fondée par et pour les hommes. Il n’est pas de construction humaine qui ne soit édifiée pour ce dernier. De tous temps, les hommes ont élevé, se sont élevés de la terre vers le ciel. Ils ont puisé de la nature la matière nécessaire à ce lien, cultivant les formes, les techniques, créant par ce biais un nouvel art : l’architecture.
Karl Marx : Ce qui distingue d’emblée le pire architecte de l’abeille la plus experte, c’est qu’il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.
L’architecture est donc intimement liée à un environnement, qui la compose et dans laquelle elle s’inscrit. Elle est la marque physique d’une présence humaine dans un lieu, elle se situe précisément entre l’homme et son environnement et se transmet d’homme à homme. Ce dernier façonne, dessine ce qui l’entoure, construit. Mais aussi vrai que l’homme doit se respecter, il doit apprendre à respecter son environnement, c’est ce qu’on appelle l’écologie. En construction, on adopte des méthodes, des matériaux, des dispositifs pour mieux appréhender l’impact de la main humaine sur l’environnement.
Je suis étudiante en architecture. Je viens de terminer ma 2ème année. Mes études se déroulent en ville, à Paris, dans une école, sur un bureau, avec un crayon, un ordinateur... Mais, et la matière ? A quoi bon dessiner, imaginer quand bien même, une matière que nous ne connaissons pas, sur une terre, dans un environnement que nous ignorons ? Ce stage ouvrier / chantier vise à recréer ce lien entre matière et architecte, entre construction et environnement. Et tout commence un matin, où, sac sur le dos, je partais en direction du parc régional du Morvan, avec en tête cette métaphore du construire ensemble...
Lao-Tseu, Extrait du Tao Te King Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas.
Je vous invite à lire les pages de mon rapport de stage d’élève architecte.
– Bienvenue en Corcellie, un écolieu en construction
Conclusions
Je suis rentrée sur Paris ce samedi 1er Septembre 2007. Le coeur lourd probablement, et la tête foisonnante. Le retour à la vie parisienne fût brutal, et j’ai eu des difficultés enfin pour réussir à me remémorer, à raconter avec ce même entrain, cette même énergie ce que j’ai pu faire mais surtout vivre là bas. Il y avait les notes bien sûr mais ça n’était plus pareil.
J’ai revécu peu à peu ce contact avec la matière entre mes doigts, dans mes mains, mes bras, ces pierres dures, ce mortier modelable, le bois chaleureux, toutes ces textures.
Et puis la terre. La terre sous nos pieds, sur laquelle nous construisons, celle qui nous offre.
J’ai revu la vie hors et sur le chantier, la vie dans la forêt autour, dans le jardin.
Et le ciel.
Là au dessus.
Nous regardait.
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