Etat des lieux
Nous avons commencé les travaux en automne 2006. L’ancienne petite ferme en”U” fut amputée de la grange que nous avons démontée pour en reconstruire une plus vaste (20M x 10M) destinée à abriter les ânes et l’atelier.
La cuisine fut entièrement reconstruite et une terrasse la prolonge à l’arrière vers le potager, fermée l’hiver pour mieux protéger la cuisine et abriter le sommeil de nos chiens et le semis des premiers légumes au printemps
Le corps de bâtiment principal devint le gîte avec 2 chambres équipées de salle-de-bain et 2 dortoirs ayant accès à un groupe sanitaire construit ultérieurement (3 douches, 2 W.C. et 3 lavabos). Autour de ce noyau, le four à pain, le poulailler, le potager, le cuiseur solaire, la toilette sèche, la réserve de bois et prochainement, une salle polyvalente en octogone (11M de diamètre) avec toit réciproque (grand puits de lumière central) couvert de chaumes et baies ouvertes sur les côtés) où se concentreront les cours, les ateliers, etc
Dans le périmètre du potager sont prévus des espaces pour une pépinière, une champignonnière, une exploitation plus intensive des petits fruits, éventuellement de l’osiériculture.
De l’autre côté du ruisseau s’étend la clairière transformée en camping selon les besoins, entourée par la forêt, l’étang, et les ruisseaux. Y trône le tepee (6M de diamètre), non loin de la plateforme (3M x 4M) perchée dans un saule centenaire, à cinq mètres de hauteur). Une scène de 5M x 5M en plancher permet d’y organiser des cours, des spectacles… ou des séances de massage : Au bout de la clairière a été creusé un étang de 20M x 10M, poissonneux , destiné à la pisciculture
Plus haut se trouvent une deuxième maison, encore à restaurer, qui abritera les résidents : 2 chambres, salle-de-bains et coin cuisine. A 10 M, la grange des amis équins qui contient l’atelier(3M x 9M) reposant sur une chape en béton.
Permaculture
2009 : année de mon installation, de mon infarctus, des premiers wwoofeurs et de la découverte de la permaculture. C’est en lisant le site “Autarcie.com” que je lus ce concept qui allait enchanter mes longues soirées de lecture à l’ermitage. Cette vision holistique (tout est relié) partant du constat d’échec de nos sociétés et prônant l’imitation des modèles de la nature alliait en moi tant d’aspects de la vie que je voulais depuis toujours incarner : simplicité, dépouillement, ingéniosité, contact avec la nature, maîtrise de sa vie, diversité des tâches, solidarité, etc. la fleur permaculturelle n’allait plus m’abandonner. Quand je constatai que rien n’existait en Roumanie que quelques sites, je pris contact avec le premier d’entre eux, celui de Terrana de Georgeta Sandu pour lui proposer d’organiser ensemble le premier cours certifié de permaculture à Malin (P.D.C.). Steve Read, de l’université populaire de permaculture de France m’assura de son soutien. C’était sur les rails
La voie était tracée : j’allais faire de l’ermitage un centre pédagogique en permaculture : cadre naturel exceptionnel, hébergement et camping, ferme expérimentale et exposition permanente avec des panneaux didactiques comme à Terre vivante, classes vertes, camps de toutes sortes (construction, médecine alternative, découverte de la nature, etc). La mission se révélait passionnante. Pascal Depienne y apportera l’élément crucial qui nous permettra de résoudre le manque de main d’œuvre et assoira la mission future de Malin : un Institut permacole, qui assurera les cours de 72 heures mais abritera les stages des candidats au brevet de permaculteur et délivrera les diplômes.
Randonnées avec ânes – confirmation de Parkinson
Mettons à l’honneur ceux qui furent à l’origine de cette démarche. Malin devait être un centre équestre. J’ai opté pour les ânes, et avec Adriana, ma compagne, nous mîmes au point, après plusieurs tentatives un circuit itinérant de cinq jours, à la portée de tous et à la distance adaptable
Idéal pour des familles avec jeunes enfants Ils s′en feront des amis pour la vie. Paysages superbes : vues panoramiques, biotopes diversifiées : forêts, pâturages, vergers, hameaux. Vous croiserez des bergers, des paysans fauchant à flanc de collines, des ruchers, des prairies de toutes les couleurs, des fruits à cueillir. Le soir, hébergement chez l’habitant. Que des produits de la maison : lait, fromage, confiture, viande, pain, vin, etc.
- Circuit classique : 5 jours - 3 à 7 heures, facile
- Balade alentour : traversée du plateau de Dumbrava et retour par le village de Malin
- Projet : attelage balade en calèche (2 roues) ou en charrette (4 roues)
Dès le départ je savais que, seul, l’expérience serait problématique : aucune formation dans le domaine agricole, défi de la multiplicité des activités. Mais il faudrait désormais compter avec un autre joker : en novembre 2008, le neurologue de Tirgu-Mures confirmait mes présomptions : j’étais atteint de la maladie de Parkinson.
Un havre de méditation
Attiré par la vie contemplative déjà dans mon adolescence quand j’allais à Taizé ou passer une retraite en silence à l’abbaye d’Orval, je découvris le bouddhisme dans les années 90 et prononçai mes vœux de Boddisattva auprès du maître zen Roland Yuno Rech à Nice, en février 2005.
Quand je découvris Malin, je fis part de mon intention à Yvon Myoken Bec, maître zen qui fonda les sanghas de Budapest et Bucarest, de soutenir l’installation de la sangha à Malin. Les contacts se firent plus rares par la maladie. Ils reprirent et en mai 2014 eut lieu la première sesshin zen à l’ermitage à laquelle ont participé 25 disciples de Myoken. Dorénavant, début mai, se tienda une sesshin, en mémoire de Taisen Deshimaru
Mokushozen désire y construire un dojo, je souhaiterais peu à peu monter des cabanons dans des coins retirés et pittoresques, près de points d’eau (cob cottage, dans un arbre, souterrain, etc.) et des moines zen ont le projet de s’installer à l’ermitage
Naissance d’une association
L’an 2013 fut le révélateur tragique de la nécessité de céder la gouvernance à une tierce personne ou à une association. Manque de communication sur l’ínternet, réponses tardives, je perdais le contact et le P.D.C. fut annulé. J’abordais l’hiver sans argent.
J’avais bien l’intention d’élargir la petite famille des résidents mais je souhaitais en assoir d’abord les assises économiques. Je dois avant tout maintenant former une équipe, trouver des gens motivés pour organiser les camps, les week-end, s’occuper du site web, du courrier, de la comptabilité, etc. Et surtout une présence humaine permanente Je suis donc à la recherche de personnes ou d’associations partageant les mêmes orientations :
- créer un lieu de vie communautaire (je privilégierais la sangha)
- promouvoir l’éthique, les principes et les pratiques permaculturelles afin de laisser une terre hospitalière à nos successeurs ;
- être un espace propice à la retraite, au ressourcement, à la pratique de la méditation, de quelque école que provienne la demande.
Pratiquement je veux donc devenir l′unique propriétaire de l′ermitage et le concéder à cette ass-fondation qui en deviendrait le propriétaire à mon départ. Je resterais donc dans le pouvoir directeur mais sans plus de prérogatives qu un autre. En échange, je souhaiterais finir mes jours à l′ermitage et être pris en charge par ses soins
Statuts de la Fondation-Association
Mokushozen désirerait prendre en charge le projet tout en s’associant au volet permaculture L’ermitage deviendrait un monastère zen mais garderait sa mission pédagogique et ses activités touristiques (rando ânes). Tout en faisant partie de Mokushozen, il garderait son statut associatif avec des membres non nécessairement bouddhistes. De même, la communauté sur place serait la sangha mais pourrait y accueillir des iconoclastes.
Le domaine de l’ermitage appartient pour l’instant à une société commerciale (SRL) détenue par Adriana Sigartau et moi-même. Ma santé se détériorant, je souhaiterais préparer ma succession et refuse de laisser en héritage un domaine qui serait vendu à un quidam. Je veux donc créer cette association qui pérennisera les valeurs spirituelles de la permaculture et du bouddhisme. Adriana désire se retirer de Malin mais réclame une somme de 10.000 € pour dédommagement. Rassemblons cette somme, et créons l’association qui va gérer ce centre
Une assemblée générale se tiendra probablement début novembre 2014 lors de la venue de Pascal Depienne pour le camp de permaculture l
Appel à partenariat
Si le projet vous intéresse :
– Lisez ma lettre
– Écrivez-moi vos impressions
– Venez nous rendre visite
– Organisez-y un camp nature, une rando-silence/méditation avec ânes, un camp scout, une semaine relaxation, un atelier percussion, etc.
– Faites partie de l’asso et soyez notre relais dans votre région
– Proposez-nous d’animer un camp dans votre spécialité
– Je connais depuis quelques mois des problèmes financiers dus au déclin des activités. Toute aide est la bienvenue. Voyez ma lettre
bonjour Philippe, je viens de découvrir votre article dans passerelle éco. je trouve le lieu magique et vos démarches spirituelles, humaines et environnementales très cohérentes. j’aimerais savoir où vous en êtes, avez vous des personnes avec vous pour vous aider, y a t il des perspectives de reprise de votre projet ? bref avez vous encore besoin d’aide et de quel type ? nous projetons de changer d’air plus ou moins provisoirement. nous sommes une petite famille de 3 personnes, proches de la nature, soucieux du respect, et inspirés par votre lettre... je vous laisse mes coordonnées si le cœur vous en dit ! belle journée mélanie