Qu’est ce que l’on fait ?
Une action citoyenne de recouvrement de publicité au grand jour pour dénoncer l’intoxication publicitaire dont nous sommes l’objet.
Pourquoi faire ?
Démarrer une réflexion collective et personnelle sur le rôle, l’utilité et la place de la publicité dans notre société.
Comment ?
Pour faciliter la clarté et la compréhension par le public de notre action, il est important que nos messages portent uniquement sur l’intoxication publicitaire et ses conséquences directes (intoxication mentale, invasion de nos paysages, pollution...).
Chacun de nos écrits est perçu comme représentatif du groupe. Si notre objectif est d’amener le maximum de gens à nous soutenir voire nous rejoindre, il est important de considérer que tout acte de dégradation sur les publicités et leurs supports se retournera contre nous. La dégradation est perçue par la majorité des gens comme une forme de violence ; elle ne traduit pas la volonté de construire un autre monde (meilleur !) tous ensemble. C’est pour cette raison que nous nous limitons à l’emballage des publicités dans nos actions de recouvrement.
Il en est de même pour les slogans grossiers ou trop agressifs. Essayons dans la mesure du possible de réfléchir à l’avance à nos arguments pour éviter le syndrome de la « page blanche », et privilégions les slogans invitant à la réflexion (plutôt que : « la consommation ne rend pas heureux-se », mettre « la consommation rend-t-elle heureux-se ? »).
les publicitaires jouent à fond la carte de l’esthétique, répondons leur par la beauté !
Si vous avez des techniques pour que vos emballages soient beaux et lisibles (préparation d’affiches à l’avance avec couleurs, dessins, lettres de grande taille,...), ou si vous avez des ami(e)s artistes, invitez-les !
Durée de vie des emballages de pub :
Nos actions de recouvrement sont très éphémères, et cela est souvent dû à l’utilisation d’adhésif qui peut-être très facilement retiré. On peut faire tenir nos recouvrements plus longtemps grâce à de la colle bio.
Pour assembler des cartons et papiers entre eux, nous nous servons d’une colle bio fabriquée par nos propres soins. Evidemment de l’eau re-diluera la colle... et ainsi cela reste nettoyable, et nous évite d’être inculpable pour le motif de "dégradation".
Relations publiques
Lors de nos actions, il est probable que nous soyons confrontés à un contrôle d’identité de la police. Il font leur travail avant tout, et se contentent de relever les identités des participants pour pouvoir les retrouver si des dégradations sont constatées suite à l’action.
Résister à un contrôle d’identité peut vous mener au poste de police, tout comme le fait de ne pas avoir vos papiers.
Autres choses : ayez toujours un peu de monnaie sur vous (une dizaine d’euros au moins) et évitez les objets du genre cutter, tournevis ou ciseaux qui peuvent être considérés comme arme blanche par la police.
Pour ce qui est des contacts avec les passants, lorsqu’ils ne sont pas sympathisants, voire hostiles, restons courtois ; si la discussion n’est pas constructive, mieux vaut laisser tomber. S’il sont sympathisants et/ou veulent en savoir plus, il est toujours bien de prendre quelques instants pour argumenter. Si vous ne vous sentez pas de le faire, de même avec les médias, quelqu’un du groupe et/ou un petit document (type « manifeste contre le système publicitaire ») peut le faire pour vous.
De toute façon invitez-les à participer tout de suite, ou lors d’une prochaine action (prendre ses coordonnées).
D’une manière générale respectez les activités des passants et des habitants.
Nouveau : la télé en parle !
En automne 2007, la télé présentait un reportage sur les actions non violentes de recouvrement antipublicité. Cette vidéo est désormais inaccessible, alors nous présentons en remplacement ce petit reportage vidéo :
Opération réussie !!! Action des Déboulonneurs... par DESOBEIR
Communiqué de presse Résistance à l’Agression Publicitaire-Toulouse 12 mai 2017
Mercredi 17 mai aura lieu le procès de Franck, militant antipublicitaire, à la suite d’un barbouillage de panneaux publicitaires dans le métro le 2 février dernier. Alors qu’il dénonçait au marqueur sur un panneau l’omniprésence de la publicité dans nos vies, et son coté intrusif, il a été interpellé par un vigile, puis bousculé. La police appelée, Franck a fini par passer sa nuit en garde à vue, accusé par le vigile d’ insultes.
Il est finalement poursuivi pour dégradation revendiquée et légère de panneaux publicitaires et insultes envers une personne assermentée. Franck a saisi le procureur de la république pour violence injustifiée par personne dépositaire de l’autorité et fausse dénonciation concernant l’allégation d’insultes. La question sera tranchée par le tribunal avec les vidéos des caméras de surveillance à l’appui.
Ce procès pose surtout la question de la place de la publicité dans notre société, et des moyens que l’on a pour s’en protéger face à une présence coercitive qui nous empêche d’exercer notre droit de réponse quant aux messages qui nous sont pourtant adressés. La question n’est pas de savoir si l’on aime ou pas la publicité, mais plutôt de savoir, dans une société où la liberté est placée au rang de devise de la république, si on a le droit de ne pas subir le matraquage publicitaire en permanence, y compris dans l’espace public. Dans le cas présent, Franck a répondu à des publicités qui de fait s’adressaient à lui, à nous, et il est poursuivi en justice. Les publicitaires auraient donc le droit de nous imposer leurs incitations à consommer, et nous, aucune possibilité de faire valoir un droit de réponse ?
C’est à nouveau devant la justice que ces questions seront posées, mais à travers elles, c’est plus largement la société dans son ensemble et sa cohérence qu’elles questionnent.
Rendez-vous mercredi 17 mai, 8h, au Tribunal de Grande Instance de Toulouse.
Collectif de soutien à Franck.
Contact : contact.toulouse@antipub.org ou 06.14.94.29.78 (Tanguy) 06.50.33.34.30 (Franck)
Sites : http://toulouse.antipub.org/ http://antipub.org/
Permalien : http://toulouse.antipub.org/wp-content/uploads/2017/05/communiqu%C3%A9_RAP_12052017.pdf