Cependant des artisans compétents continuent à cueillir dans la nature, et à produire dans leur jardin ces plantes de bien-être. Et même ils les commercialisent sous diverses formes, comme des tisanes, par exemple. Pour certaines de ces plantes, ce n’est pas un problème : il existe une liste de plantes "libérées", dont la production et la distribution sont autorisées à tous. Pour les autres plantes, c’est plus compliqué car elles risquent d’être sous la coupe du monopole pharmaceutique !
Alors, un procés a eu lieu. Lors de ce procés, la société Biotope, qui regroupe 15 petits producteur, et son président, Jean Louis Fine, ont été accusé d’avoir commercialisé une tisane de prêle. La prêle est une plante riche en silice, un élément clef des préparations en agriculture biodynamique.
En dehors de ces 34 plantes libérées, comment une plante qui a des usages médicinaux peut-elle être autorisée à la vente libre ? Il suffit notamment qu’elle aie des usages traditionnels non médicinaux... C’est le cas de la prêle des champs ! L’appel à témoignage "sauvons la prele !" lancé sur ce site, et la multitude des réponses reçues, ainsi que l’article "Prele aux 1000 usages" paru dans Passerelle Eco n°20, ont amplement démontré, en plus des usages médicinals, la richesse des usages multiples de la prêle : au jardin, en horticulture, en bricolage, en gastronomie, et pour des soins corporels.
Alors, comment le procés peut il avoir été perdu par Biotope ? L’amende à payer est de 3000€ ! Sans compter les énormes frais judiciaires !
Les arguments de la défense démontrent formellement en 3 points que : vu les usages variés et traditionnels de la prêle des champs, elle ne saurait faire partie des plantes sous monopole pharmaceutique ; vu l’ancienneté de son usage en gastronomie, elle ne saurait non plus être qualifiée de « nouvel ingrédient alimentaire » (selon la terminologie européenne) ; et enfin, ce n’est pas une plante toxique.
Aussi, Biotope a décidé de mener ce procés en appel, ... et lance un appel à soutien. L’achat de cet ensemble de cartes postales servira intégralement à renflouer les caisses mises à mal. Il y a déjà 10000€ de frais de défense, plus les frais à venir pour faire appel.
Soutien financier
Vous pouvez aider en faisant un don de soutien directement à Biotope des Montagnes :
Biotope des montagnes,
Village Actif,
30 460 SOUDORGUES
Achat d’un lot de cartes postales
Les 8 modèles de cartes postales vendues sont numérotés de 1 à 8. Cette page les a présenté en petit, groupées 2 par 2. Voici ce que chacune représente dans l’ordre de présentation sur cette page :
– 1er groupe de 2 : carte n°5 = Soucis des jardins et n°1 = Millepertuis perioré
– 2eme groupe de 2 : carte n°7 = alchémille vulgaire et n°3 = Benoîte rampante
– 3eme groupe de 2 : carte n°2 = macérations solaires et n°8 = bleuet
– dernier groupe de 2 : carte n°6 = galéga officinal et n°4 = mauve sylvestre
Ces cartes sont vendues 1 euro à l’unité, ou 6 euros la série de 8.
Votre commande de cartes postales doit être adressée à :
Syndicat SIMPLES,
c/o Patrick DESFORGES,
Champ-long,
06470 Guillaumes,
email : ciamp-long@free.fr
Contre les OGMs, contre la bio-piraterie, Pour les semences paysannes et Pour la prêle !!
Je conclue ici en rappelant les dernières lignes de l’appel à soutien lancé par Biotope : "Ce combat est également celui de tous celles et ceux qui revendiquent un libre accès aux remèdes traditionnels de la pharmacopée populaire ainsi qu’à une gestion libre et autonome de leur alimentation et de leur santé...".
Effectivement, la connaissance et la libre circulation des plantes de bien-être est une belle alternative à la dépendance aux multinationales de la chimie agricole ou pharmaceutique.
La défense des petits producteurs et cueilleurs inculpés dans ce procés est un élément du quadriptique pour un monde meilleur : avec la lutte contre les OGMs et les hybrides F1 stériles qui dépossèdent les paysans de leur semences, avec la lutte contre la piraterie bio-génétique, et avec de la défense des semences paysannes.
Sauvons la prêle et les plantes de bien-être !
Qui est à l’initiative du procès ?