Nos propositions et plus de détails sur notre activité : voir notre site à l’ adresse du COLLECTIF POUR LE DROIT A LA TERRE
Le « collectif pour le droit à la terre » est né de la rencontre de futurs paysans qui, confrontés à de nombreuses difficultés pour accéder à de la terre se soutiennent et sencouragent, se donnent des conseils et se motivent pour faire entendre leurs voix, faire connaitre leurs projets et faire réagir les administrations légalement compétentes en la matière.
Le « parcours à l’installation » est long et fastidieux et comporte de nombreuses étapes entre l’idée du projet, l’expérimentation, les stages, le choix d’une production, l’approfondissement des connaissances techniques, les démarches administratives, l’intégration dans le milieu rural et la vie locale, le démarrage de l
activité, la recherche de clientèle, la connaissance du terroir…
Cependant, nous nous retrouvons tous dans LA difficulté majeure qui est l’acquisition du foncier, par laquelle tout découle et sans laquelle rien n’aboutit. Que l’on soit natif du lieu comme Adeline ou venu de « l’extérieur » cette réalité s’impose. Aude et Jean-Baptiste cherchent depuis 3 ans, Alexis et Emmanuelle depuis 1 an, Céline depuis 1 an, Patrick depuis 6 mois, Jean a mis 2 ans à trouver un petit lopin de terre, Muriel cherche depuis 1 an et demi, Florian cherche depuis 2 ans, Gaëlle, Gaëtan, … Et les exemples ne manquent pas. Les productions sont variées : paysans boulangers, trufficulteurs, éleveurs de chèvres et fromagers, éleveurs de brebis, héliciculteurs (escargots), apiculteurs, maraîchers, éleveurs de volailles, …
Nous avons tous fait appel à la SAFER (Société pour lAménagement Foncier et l’Etablissement Rural) qui gère 16% des ventes de terres agricoles et à l’ADASEA (Association de Développement et d
Aménagement des Structures dExploitation Agricoles) qui s’occupe des dossiers d’installation, du « répertoire départ installation » et de la mise en relation des futurs cédants (agriculteur en fin d’activité souhaitant transmettre sa ferme) avec les futurs paysans. Les textes sont bien élaborés et tout paraît être fait pour que nous puissions nous installer. Mais la réalité est tout autre. La SAFER du Lot n’a jamais rien trouvé pour les jeunes paysans que nous connaissons, et l
ADASEA est très peu dynamique ; seulement 10 fermes à reprendre y sont recensées alors qu’il y a environ 300 départs à la retraite chaque année. A ce rythme là, la population agricole du Lot déjà peu nombreuse et fort vieillissante ne risque pas de se renouveler !
Il en va de l’avenir de nos campagnes, de nos terroirs, de la préservation de la biodiversité, du maintien des marchés locaux mais aussi de la qualité des aliments que nous souhaitons produire et manger localement. Les « porteurs de projet » que nous sommes ont choisi ce métier aussi pour proposer un autre mode d’agriculture, en respectant l’environnement, la diversité des semences et le maintien des anciennes variétés ou races, en faisant de la vente directe et/ou de la transformation ce qui permet une meilleure valorisation et donc un moindre besoin en terre. Ces projets dits « atypiques et innovants » sont peu reconnus des administrations car souvent non référencés.
A travers nos actions nous sommes déterminés à interpeler les autorités et les responsables ayant le pouvoir de faciliter l’accès au foncier afin que cette entreprise difficile voir impossible ne soit plus une entrave à l’installation de nouveaux paysans. Nous voulons montrer que nos projets sont cohérents et viables à long terme et que l’installation progressive est un facteur de réussite qui mérite d`être encouragée. Nous savons qu’il y a de la terre ! Beaucoup de cédants se plaignent qu’il n’y a plus de reprise. Nous allons leur montrer que la relève est là !
J’ai 23 ans, et porte depuis toujours profondément ancré en moi le rêve de conduire un jour une ferme... Un agriculteur souhaite installer un jeune sur ses terres (50 ha dont 10 labourables), en l’aidant bien entendu (vous avez déjà vu un retraité agricole à la retraite ?). Je vais visiter demain, et ensuite l’aventure que je nommerai "enfer"... Je ne posséde que 17 000 €, mon projet va m’en coûter 160 000 minimum... Je vais tenter de faire parrainer mes chèvres à des clients que je rembourserai ensuite en fromages... Je compte donc m’installer en chevres fromageres Bio bien entendu... Je vous tiendrai au courant Denis.