Les éco-lieux en France
Les exemples les plus mentionnés à l’époque de ce travail sont : Carapa, la ferme du Collet, Baluet, Troglobal, le vieil Audon, la Nef des Fous, la Valette, Ambiance Bois, le Bio-Lopin [1], les Oasis de Pierre Rabhi, les communautés de l’Arche, les communautés Rainbow, le Cun du Larzac, Longo Mai, Cravirola, La Borie, la Maison d’Ici et d’Ailleurs, l’université d’écologie sociale de M. Rosell, le Village du Crémadet, l’éco-hameau de Furan, [2]etc...
- Réunion des Oasis en Tous Lieux en 2005
La population de chacun de ces lieux varie généralement entre 5 et une douzaine de personnes, avec quelques uns allant jusqu’à 80. On trouve des écolieux de trois habitants et d’autres de trente.
Outre les permanents qui habitent et font vivre ces lieux, la visite de personnes plus ou moins proches voire de "touristes alternatifs" peuplent les écolieux en saison estivale, notamment lors de concerts, d’éco-festivals ou de jardinage et de chantiers.
Nombre d’écovillages organisent des stages de formation et des chantiers de jeunes où ils réunissent des volontaires pour accomplir des tâches collectives. C’est une manière d’utiliser l’aspiration à découvrir les alternatives pour dynamiser les communautés. On peut donc chiffrer la nébuleuse qui gravite autour des éco-villages à plusieurs milliers de personnes.
Cachez cet écovillage que je ne saurais voir
L’éco-village ne constitue pas en France un modèle structuré auquel s’identifieraient et dont se réclameraient la plupart des lieux éco-alternatifs.
Parmi ces lieux, certains voient avec méfiance le terme "éco-village" par refus d’une étiquette qui prévaudrait comme modèle ou structure de développement. Ce rejet est autant le reflet d’une volonté d’autonomie politique et organisationnelle qu’une façon de se protéger d’une affluence de "touristes".
Enfin, la notion d’éco-village pose un problème dans la nature des concrétisations qu’elle regroupe : des communautés utopiques aux convictions politiques profondes, à des groupes plus spirituels prônant le retour à la nature en passant par des squats ou des coopératives de production agricole, y a-t-il vraiment lieu de parler de village ?
C’est pour respecter cette diversité des pratiques communautaires que j’ai préféré l’utilisation du concept d’éco-lieu à celui d’éco-village, l’éco-lieu regroupant l’ensemble des lieux qui mettent en oeuvre des éco-alternatives.
- Portes Ouvertes à Biolopin
Une tentative de structuration en réseau
Il a existé un Réseau Français des Eco-Villages (R.F.E.V.) qui a fédéré un réseau entre 1999 et 2001, par régions. Le RFEV a surtout organisé des assemblées générales ayant pour objectif de réaliser un "état des lieux". Cette organisation a connu un échec dans sa tentative de fédérer les éco-villages.
Je rencontre Jean-Luc, rédacteur de Passerelle Eco, et Olivier, habitant de Carapa, qui s’y sont tous deux beaucoup investi. Ils regrettent que ce mouvement aie réuni beaucoup de projets d’éco-lieux mais que peu de ont aboutis à des réalisations concrètes.
Le RFEV est aujourd’hui dissout mais il demeure une tentative intéressante de conceptualisation et de coordination de ces communautés que poursuit Passerelle Eco dans une démarche plus pragmatique, basée non pas sur une tentative de structuration d’un mouvement ou d’une pensée commune, mais plutôt d’une mise en partage des expériences d’écologie pratiques et d’une mise en relation.
Bonjour,
qui est l’auteur.e de ce mémoire et est-il possible de le lire en intégralité, s’il vous plait ? Merci !
Camille