Cet article a été publiée dans Revue Passerelle Eco N°13 Fin de l’an 03
Avec Delphine, nous aspirions à nous rapprocher de la vie rurale et à nous réapproprier notre vie. Aussi, nous sommes partis au printemps découvrir l’écologie pratique, les pratiques solidaires et toutes ces choses que l’on n’apprend pas à l’école et qui sont pourtant si précieuses : jardinage, construction de son habitat, cuisine, plantes médicinales, naturopathie, pratiques de éveloppement personnel… Lors de ce voyage ; un constat s’est imposé à nous : vivre « pauvre », sans avoir n travail mais en voyageant dans les écolieux et y « travaillant » contre nourriture (végétarienne), toit et parage en tous genres, est infiniment plus enrichissant que faire huit heures par jour pour un salaire.
Traction animale et moteur à l’huile de coude
Nous avons tout d’abord séjourné dans a communauté de Arche de la Borie Noble. Là, nous vons partagé un emps la vie des comagnons (planter des ignons, scier le bois de hauffage, repos commuautaires, accès à la bibliohèque et bien sûr la vie spirituelle e l’Arche…)
Ce fut formidable de voir là-bas toute une communauté appliquer la non violence dans tous les spects de la vie quotidienne. Voir les champs e blé cultivés à la traction animale donne une utre saveur au pain et voir tant de gens se hauffer tout l’hiver au bois sans utiliser ni trononneuse ni autre machine, cela peut changer e regard que l’on porte sur le progrès technique u siècle, soi-disant indispensable.
De la paille sur le jardin et sur le toit
Après cela nous avons passé quelque temps vec Chloé Dequecker et son projet Tout Autour e la Terre, dans ses jardins mulchés et sur le chantier du toit de sa maison en paille. Ce fut l’occasion de voir de près le fonctionnement d’un S.E.L. rural dynamique.
Ce furent de bons moments autour de la cuisine indienne, partagés aussi avec des WWOOFeuses californiennes. Le WWOOF est vraiment un réseau d’échanges extraordinaire. Passé la difficulté de l’adhésion (le siège est en Angleterre) vous avez la possibilité d’aider de nombreuses fermes bio (environ 250 en France) et communautés de type écovillage. Cela donne un sérieux coup de main à certains écolieux et permet aux voyageurs une première expérience de la vie rurale, ou un approfondissement de certains savoir-faire car on peut choisir les lieux en fonction de leurs activités (permaculture, bioconstruction, fromage, utilisation d’énergies renouvelables etc.). Ce sont aussi des échanges interculturels puisque c’est international. Pour y adhérer, outre une petite cotisation à l’association, il suffit d’être ferme Bio ou bien, pour les voyageurs, d’être bien disposés à l’égard du « travail » car il s’agit bien d’un échange, du moins en théorie car au final, c’est plus un partage…
Militance intergalactique
Début juin, nous nous sommes rendus à Evian pendant la tenue du G8, pour participer à l’aventure du Village Alternatif Intergalactique » à Anemasse. Dans ce grand espace autogéré, lieu d’échange des pratiques et de convergence des luttes, nous avons rencontré beaucoup de monde autour de la cuisine libertaire bio végétalienne, lors des actions de désobéissance civile ou bien pendant les nombreux débats et conférences. C’est aussi dans ce village que nous avons découvert la « famille Rainbow » que nous avons retrouvée plus tard dans les Pyrénées.
Ateliers et discussions
Puis nous sommes allés dans les Vosges passer deux semaines à Ecolonie, un joli écovillage hollandais en France, avant de redescendre dans le Jura à l’écovillage du Biolopin où s’est déroulée la rencontre des amis de Silence début Juillet. Cette semaine autogérée fût elle aussi très riche de partage au travers d’ateliers proposés par chacun : échanges de graines, de vidéos et aussi d’adresses, présentation des réseaux d’hébergements solidaires, jeûne, bois cordé, esperanto, visite de la fromagerie du Biolopin, fabrication de pain, art martial, communication non violente, autosuffisance… De tout cela, il est né des amitiés, mais aussi un projet de création d’écovillage par certains : une semaine bien remplie donc !
Biolopin
Dans une clairière, un Arc-en-ciel...
Peu de temps après, s’est déroulée la rencontre annuelle européenne Rainbow, comme annoncé dans le précédent Passerelle Eco (du 20 juillet au 20 Août). Là encore, autogestion et partages en tous genres notamment avec des ateliers, mais aussi rencontres internationales pendant les repas où tout le monde est réuni en cercle dans ce cadre fabuleux à 1800 m d’altitude en pleine nature. Et puis des soirées mémorables autour des feux, à chanter des chants indiens ou à jouer de je ne sais quel instrument de musique (il y en avait tellement !). Et puis comme pour tout espace autogéré, la participation même à la vie du lieu est un enrichissement. Que l’on aide à la cuisine, à l’accueil des nouveaux arrivants ou ailleurs, on reçoit toujours plus que ce que l’on donne : veut-on aider à aménager le lieu et voilà que l’on apprend à monter une Yourte.
Et puis… Enfin, nous avons été au rassemblement du Larzac, l’occasion de revoir des gens rencontrés ailleurs, et d’en rencontrer d’autres... Puis nous reprendrons peut-être la route des écolieux, cette fois dans un pays voisin. Et il y aura aussi le Forum Social Européen à Paris en novembre. Sur le chemin d’une autre façon de vivre, nous ne nous sentons plus seuls, nous y avons trouvé le bonheur, dans la simplicité et l’incertitude (où serons-nous dans trois mois ?) et nous savons que nos expériences « de jeunesse » se révélerons précieuses dans notre vie de demain..
Notre vie, c’est ce que l’on en fait… Fab
Cet article a été publiée dans Revue Passerelle Eco N°13 Fin de l’an 03
J’ai qu’une question. Quelqu’un vit-il cela avec deux enfants dont l’un, enfant d’un autre père que celui qui constitue la famille avec laquelle je rêve de tout ça. Je vous demande ça très sérieusement car j’ai peur de ... devoir lacher les rêves de toute une famille pour ma fille. Nous souhaiterions voyager d’éco-lieu en éco-lieu, nous sommes nomades sans frontière mais interdit de sortie du territoire pour l’un d’entre nous. Mon premier enfant, qui n’est pas que le mien. Une bataille pour une non scolarisation à 4 ans ! qui coute à notre famille 1500E !!! Si tu rencontres dans tes rencontres un cas similaire au notre qui a pu survivre, donne nos coordonnées, s’il te plait.