Pour plus d’informations sur Milpa, l’association de culture maïs, haricot et courges, consultez la page ’Initiative Milpa’ en support à l’invitation relayée dans Passerelle Eco n°48.
– Préparez le sol en le travaillant sans retourner la terre, (grelinette ou autre) avec adjonction d’un jeune compost d’environ 3 mois.
– Tracez sur le sol les emplacements des différents plants :
– Deux rangées de maïs à environ 40 ou 50 cm l’une de l’autre ce qui facilite la pollinisation avec un petit peu de compost.
– Puis un espace avec plus de compost large de 70 à 150 cm pour planter les courges qui vont courir sur le sol et entre les maïs. Faire des semis de maïs blanc de Bresse en godets de façon précoce, vers le 20 Avril.
– Semez les courges, aussi en godets, fin Avril.
Semis en godet ou en pleine terre ? Semer en godets et préserver les semis des rigueurs du gel est une garantie que la pousse pourra se faire, mais cela ne permet pas à la plante de développer le réseau racinaire qui la rendra autonome en eau et en nutriments.
Cependant, une démarche permaculturelle recommande, lorsque c’est possible, de semer plutôt en pleine terre, sur une couche chaude ou en protégeant au mieux les semis. En permaculture, en effet, il est conseillé de laisser la plante faire ses racines en profondeur et pour cela il vaut mieux éviter les godets. On peut faire une culture et aussi des semis en motte de tourbe sur couche chaude (couche de terre chaude et par dessus terreau de semis) en arrosant au fond et non en surface pour que les racines se développent en profondeur. On obtient ainsi une racine pivot qui ira chercher l’eau en profondeur et ne demandera pas ou peu d’arrosage.
– Repiquez les deux en pleine terre vers le 15 mai.
– À cette même date, semez les haricots en poquet à environ 5 à 8 cm autour du pied de maïs aussi.
Favorisez la préservation des semences
Pour pouvoir récolter et garder des semences d’une année sur l’autre, il faut être vigilant sur la présence de cultures dans ’environnement proche qui pourraient empêcher une bonne pollinisation de la plante.
– haricot : pour obtenir, à la fin de la saison, une semence nouvelle avec les graines récoltées ; on conseille au minimum 10 mètres voir beaucoup plus entre nos pieds de haricot et tout autre pied de haricot d’une autre variété.
– courge : la distance minimale est de 1 à 2 km donc seule la pollinisation manuelle permet de conserver la variété.
– maïs : la pollinisation se fait par le vent. Il faut donc semer deux rangées de maïs l’une à coté de l’autre dans le sens du vent.
Notions de permaculture
Le terrain et son environnement
Faites des photos et des schémas. Notez y l’orientation de la parcelle en fonction des points cardinaux. Indiquez le sens de la plantation : est/ouest, sud/nord. Notez les vents dominants, les courants froids en basses zone, la direction des pluies...
Ces éléments vont avoir une influence sur la façon dont les plantes vont se développer.
Concurrence végétale, agroforesterie et plantes bio indicatrices
Les plantes présentes naturellement sur le terrain révèlent certaines caractéristiques de celui-ci. Vous pouvez les identifier à l’aide par exemple de l’encyclopédie de Gérard Ducerf.
Notez la présence des arbres et arbustes à proximité qui auront une influence sur votre jardin : ombrage ou protection contre le vent ou le froid.
Conseil permacole : on peut planter dans le sol des treillis en bambous que l’on laisse d’une année sur l’autre et faire les cultures entre les treillis pour protéger de l’excès de soleil, servir de tuteur et protéger des vents.
Précédent cultural
La façon dont la culture va fonctionner dépend de ce qui s’est passé auparavant sur le terrain :
Si il y a eu des cultures, lesquelles ? avec ou sans traitements et lesquels ? de la prairie des animaux ? De quelle façon la terre a-t-elle été amendée ? Est-ce que du fumier a été épandu ? Est-ce qu’un labour a été fait ?
Pente et mode de culture (butte, planches, terrasse...)
Si le sol présente une pente, la couche supérieure (humus) aura tendance à glisser vers le bas, il faudra donc choisir un mode de culture adapté comme les terrasses.
Schéma d’implantation
Dessinez le schéma d’implantation des cultures que vous allez faire.
Couverture du sol
En permaculture le sol doit être couvert pour éviter l’érosion, le dessèchement et le tassement du sol.
Couvrez le sol de paille, de bâche biodégradable, de carton, de BRF, d’engrais vert, de végétation spontanée...
Les engrais verts
Sur une courte période, ils constituent une forte quantité de matière organique récupérable pour enrichir naturellement la terre.
Ils peuvent être semés à l’automne comme la phacélie, le seigle ou le trèfle blanc.
Ils peuvent être semés au printemps et doivent avoir atteint le stade floraison avant que d’autres cultures soient faites au même endroit. Cela peut être la phacélie, l’avoine ou le trèfle blanc.
Amendements en amont
Il peut être intéressant d’amender la terre avant les semis ou les plantations :
– Fumier animal à l’automne.
– Utilisation d’un compost jeune ou vieux.
– Arrosage avec purin de consoude ou d’ortie purs sur un sol contenant peu de
matière organique ou sur un sol sableux 2 semaines avant les semis.
Recette du purin d’ortie (simplifiée) :
– Mettez 1kg de plantes fraîches à macérer dans 10 litres d’eau pendant 10 jours, en mélangeant chaque jour.
– Après la macération, filtrez et conservez ou utilisez directement. (voir « Purins d’Ortie et compagnie »)
Purins utilisables comme traitements pendant les cultures :
En cours de culture, on peut pulvériser sur les cultures du purin dilué à 1/10 : de prêle (fongicide), d’ortie (repoussoir pour les insectes) et de fougère aigle (insectifuge et fongicide).
En préventif lorsque les légumes sont en fleurs et que l’on sait qu’il va pleuvoir pendant plusieurs jours (ce qui peut entraîner le développement des moisissures ou des maladies comme le Mildiou) on peut asperger du purin fongicide. (voir « Purins et Compagnie de Eric Petiot »)
Conseils
– Favoriser la présence de fleurs, arbre fruitiers, faune... Pour favoriser la pollinisation il est important d’associer au jardin beaucoup de fleurs : consoude, phacélie, bourrache, oeillet, cosmos, zinia,... et de mettre des arbres fruitiers.
– Paillez les arbres fruitiers. Vous pouvez laisser les arbres morts pour les insectes.
Aménagement permaculturel de l’espace
Le projet Milpa peut être l’occasion de réfléchir au design de votre jardin :
– Planter des arbres fruitiers ou petits fruits pour abriter et protéger les cultures du vent, du froid, du soleil en succession : haie de petits fruits, haie d’arbres palissés, d’arbre majeur et grand fruitier ;
– Les haies contenant une grande variété de biodiversité ont aussi une très grande utilité au jardin.
– Intégrez des mares et des zones d’eau. En permaculture, on conseille 15% de l’espace en eau.
BONJOUR
SUPER je vais essayer cette annee ;suite a un reportage au Mexique j avais envie de tenter l experience ;vous m éclairez ds cette futur mise en place
nathalie