Gobetis et 1ère couche d’enduit isolant au chanvre
Nous sommes une dizaine cette semaine. Nous commençons par passer un gobetis sur les vieilles pierres : c’est une fine couche de lait de chaux qui permet à l’enduit futur de s’accrocher sur le mur.
Puis on prépare tout autour de la pièce une solivette qui portera le plancher au bord, et qui sert aussi à arrêter les lérots, très nombreux ici vu qu’on est en lisière de forêt. On fixe des gaines au mur ainsi que derrière la solivette pour l’électricité (12V partout et un point d’accés 220V).
Puis vient le moment clé de la semaine : la découverte du matériau chanvre. Pour faire plus intimement connaissance avec lui, on le travaille d’abord à la main : chanvre, chaux aérienne et hydrolique, un petit peu de sable, de l’eau évidemment, et le mélange est fait. On le tâte, on le teste, on le rallonge, on le densifie, on en est finalement content ! Pour ce test, on bourre l’espace entre les solivettes et le mur autour : c’est une protection contre les lérots, et la fondation du futur enduit.
Le lendemain, la bétonnière de location arrive pour le gros du travail : la première couche d’enduit isolant en mortier de chanvre. C’est une couche de 2 à 6 cm selon les endroits (pierre saillante ou fond de joint).
Avec 2 personnes à la bétonnière et à la brouette, et 5 ou 6 à l’application du mortier de chanvre sur le mur, on a le bon rythme. Le mortier est appliqué par projection de boulettes : il faut ensuite bien tasser, tapoter, approfondir, pour s’assurer d’une bonne prise accrochée au mur.
Après ces 2 jours, l’enduit est posé sur tous les murs de la pièce. On est content, mais crevé !! On passe le 14 Juillet au bord du lac ... et le soir, sortie au pub Le Barde, au fond de la vallée. Le photographe ayant pris lui aussi ses vacances à ce moment, il n’y a pas de photo !!!
Le weekend arrive. Les volontaires des 2 premières semaines nous quittent. Chacun laisse un mot dans le livre de témoignage. De notre côté, nous avons apprécié la bonne humeur, les rires et l’enthousiasme, les intiatives et la générosité de ces compagnons d’un autre type qui nous ont accompagné au cours de ces 2 premières semaines. Il y a beaucoup d’émotion dans l’air. C’est passé si vite !!
Pierre, présent depuis un mois dans le cadre de son stage avec le réseau REPAS de compagnonage alternatif, nous quitte aussi. Il nous laisse un bilan témoignage de son séjour ici où il a pu participer à la préparation du chantier solidaire, et à son lancement ainsi qu’aux premiers travaux.
Mais déjà les nouveaux volontaires arrivent.