Vie associative
Depuis l’hiver dernier, la vie associative a été fortement perturbée, soit directement, soit par des événements touchant ses membres.
Côté salariés, après un été très animé, Pauline, qui se destinait à l’installation agricole, et quatre des salariés ont fait le choix, chacun pour des raisons personnelles différentes, de quitter La Borie. Nous les remercions du fond du cœur pour la motivation et l’engagement dont ils ont fait preuve, et pour le travail accompli.
Ces départs volontaires entraînent bien sûr une réorganisation du fonctionnement de l’équipe permanente et de l’association. Mais chaque "mort" étant suivi d’une "naissance", nous attendons de nouveaux agriculteurs et les réembauches se font progressivement. Nous accueillons Isabelle Mercier à l’animation et Mathieu pour le secteur "forêt et patrimoine".
Deux réunions du conseil d’administration (19-8 et 27-10) et plusieurs réunions du bureau ont été nécessaires pour acter ces évolutions et prendre les dispositions nécessaires à la poursuite de l’action... car, comme l’ont réaffirmé les membres du Collectif "Quelles que soient les difficultés nous n’abandonnerons pas !"
Le bureau, équipe maintenant restreinte à 3 personnes travaille avec 3 chargés de mission, Hélène qui reste salariée, et deux bénévoles, Jean Luc, et tout dernièrement Frédérique, québécoise à l’accent enchanteur !
Animations de l’été
Les randos du FIRA
Les 20 et 21 mai, deux randonnées autour de la Borie ont eu lieu, avec chacune un groupe d’une quinzaine de personnes. Après un repas entièrement « bio », les randonneurs ont pu se régaler des beautés du printemps d’une vallée à une autre, passant de la botanique à l’histoire des Cévennes et des Camisards. Idem cet automne, avec encore plus d’inscrits ; mais le dimanche, la pluie a obligé un repli sur Saint Jean pour des visites à l’abri !
Exposition land-art, spectacle au fil de l’eau...
Le week-end des 26 et 27 juin aura fait du couler de l’encre (et de l’eau) ! Douze sculpteurs - plasticiens, un chorégraphe et ses huit danseurs, deux comédiennes et trois musiciens, qui font pousser une tulipe géante et des champignons en porcelaine entourés par des gardiens multicolores sous la coupe d’un mobile géant... Bref, le monde imaginaire avait toute sa place ici à La Borie. Merci à l’association de la Filature du Pont de Fer pour cette manifestation, nous sommes partants pour renouveler l’opération !
Pierres sèches
Les stages de formation à la construction de murs en pierres sèches n’ont pas attiré grand monde, par contre des particuliers sont intéressés par des accompagnements de chantiers chez eux.
"Festival nature"
Cette année encore, l’Ecosite a participé au "Festival Nature" organisé par le Parc National des Cévennes. "L’eau" en était le thème ; plusieurs animations pour les petits et grands ont été proposées tout au long de l’été : chantier de reconstruction à l’ancienne d’un béal, jeux de piste à la découverte de la source mystérieuse, réalisation de maquettes de bancels, fabrication de compost, observation du castor... Malgré une faible fréquentation touristique durant la saison, nous avons accueilli près de 40 personnes dont une quinzaine d’enfants. Cette année encore, les animations qui ont attiré le plus de monde ont été les affûts castors. Le castor de La Borie fait donc toujours parler de lui ...!!
Balades aux sons des chauves-souris...
« Les chauves-souris sont des étranges mammifères qui volent avec leurs « mains », voient avec leurs « oreilles » et s’accrochent avec leurs « orteils » pour dormir. » (W. Schober, E. Grimmberger, 1991).
Environ 950 espèces de chiroptères peuplent cette planète, celles d’Europe sont toutes des insectivores. Sans elles nous serions complètement envahis par les arthropodes. Malheureusement, beaucoup d’espèces de chauve-souris sont en danger (en France et dans le monde) malgré leur statut « d’espèce protégée ». A quatre reprises, cette animation a rassemblé une vingtaine de personnes qui en sont ressorties avec moins de peurs, moins d’a priori et la volonté de les protéger.
Durant la balade qui a précédé la conférence-diapos, nous avons eu la chance d’entendre les chauves-souris de La Borie, grâce à un détecteur d’ultrasons, et même d’observer des castors !
Rassemblement des "écovillages"
Les 21, 22 et 23 août se sont retrouvées, pour trois jours d’échanges, des délégations « d’écovillages » d’origines diverses : suisses, belges, écossaises, sénégalaises, françaises... Les valeurs fondant ce mouvement sont l’écologie dans sa dimension sociale et dans ses dimensions matérielles (agriculture, eau, énergie, habitat, déplacement...). Défini ainsi, le réseau des "écovillages" est très ouvert, toutes les formes (éco-lieux, éco-hameaux, éco-quartiers, éco-sites...) peuvent s’y retrouver. Le Maire de Saint Jean du Gard a prononcé une allocution d’ouverture rappelant l’histoire de La Borie, réaffirmant son soutien à l’Ecosite et annonçant la fin prochaine des difficultés foncières.
Outre le fait qu’ils assuraient le gîte et le couvert pour la plupart des participants, les membres de l’équipe de La Borie ont animé des ateliers. Nous en donnons ici le compte-rendu, tant il est vrai qu’ils donnent un aperçu vivant du travail de l’Ecosite.
Atelier "sentier de découverte"
Du castor en colère, sculpté en bas relief sur la clef de voûte du porche d’accueil aux traces des castors sur les bords du Gardon, du mûrier, dernier témoin de la période séricicole, au cade tricentenaire et autres arbres remarquables, des ouvrages hydrauliques (bassins, béals et fontaine) aux fours à pain... une entrée dans l’intimité de l’agro-écosystème cévenol, une merveilleuse occasion de découvrir le patrimoine naturel et bâti de La Borie, d’admirer les travaux déjà effectués et de discuter de ceux qui sont programmés...
Atelier "compostage"
Sous la conduite de l’animatrice, le groupe a réalisé un compost : un joli tas de 2 m de long, 1,50 m de large et 1,70 de haut... composé d’un mélange de matériaux (broyats de déchets ligneux et broyats de déchets verts) en y ajoutant de l’eau et un "pied de cuve" (compost mûr) comme "levain"... Tout en travaillant dans la bonne humeur, on a pu observer la faune (acariens, larves d’insectes, myriapodes...) et donner les explications concernant le processus de compostage, cette petite usine biologique qui fabrique le meilleur aliment qui soit pour la terre et les végétaux qu’elle porte.
Ateliers « éco-construction »
Cet atelier était orienté vers les différents matériaux de construction, isolants ou non. Nous avons abordé leur mise en œuvre, leur coût ainsi que leur durabilité. En tenant compte du principe simple d’isolation (stabiliser de l’air entre deux parois) tous les systèmes sont imaginables et l’éventail de matériaux (chanvre, paille, bouteilles de verre, papier, sarments de vigne...) est très très large...
Les échanges ont été denses et riches et beaucoup d’autres thèmes furent abordés :
– coût d’une maison en paille,
– auto-construction ou non,
– maisons bioclimatiques...
Si on fait un rapide bilan, il est clair que le public a beaucoup de difficultés à trouver les renseignements qu’il désire, surtout s’il a envie de construire lui-même. Le besoin de formation ou d’accompagnement est donc important pour ce type de construction, d’autant que, contrairement à ce qui se dit, les prix des matériaux sains sont très abordables.
Atelier « phyto-épuration »
Après un bref topo sur la "dramatique" question de l’eau dans le monde et en France, nous avons pu dresser le panel des solutions possibles pour remédier à la diminution de la quantité et de la qualité de l’eau douce.
La phyto-épuration (épuration par les plantes) a l’avantage d’épurer les eaux usées de façon simple, peu coûteuse, tout en atteignant une qualité « eau de baignade ».
Parmi les personnes présentes, certaines ont partagé leurs expériences et leurs difficultés, et des adresses ainsi que des références bibliographiques ont été échangées.
L’Ecosite de La Borie étudie la mise en place de différents systèmes d’épuration des eaux usées et ces rencontres permettent de faire avancer les réflexions sur le projet.
Qu’est-ce qu’un Ecosite ?
Cette question nous est posée régulièrement. Le Réseau européen des Ecosites est en cours de formalisation. Voici le texte qui définit les engagements d’un Ecosite. La Borie a participé à sa rédaction et y adhère.
– Protection de l’environnement et patrimoine local.
La préservation de l’écosystème local est une partie intégrante du concept d’Ecosite et de ses activités quotidiennes, à tous les niveaux. Le projet inclut l’évaluation, la surveillance et la valorisation de l’environnement local.
– Centre de compétence pour la recherche scientifique liée à l’environnement.
L’Ecosite rassemble une concentration de compétences de recherche (scientifiques et ingénieurs en environnement, universités et centres de recherche, entreprises, associations et organisations environnementales...) concernant un ou plusieurs thèmes reliés à la gestion et à la protection de l’environnement.
– Equité et solidarité
L’équité éthique, sociale et financière et la solidarité sont les objectifs clés des Ecosites et une partie intégrante de la philosophie de l’Ecosite. Ceci est rendu possible par la structure juridique et financière et les réalisations des partenaires publics et privés de l’Ecosite, par des politiques actives, sociales et d’égalité des sexes, et par un engagement actif dans le développement local durable et dans l’expérimentation de transferts vers les pays en développement.
– Le développement local durable par la création d’emplois
L’Ecosite est une partie intégrante des politiques de développement local et implique fortement les autorités publiques ainsi que les autres acteurs du développement local. L’Ecosite allie les initiatives publiques et privées en facilitant le transfert de développement et de recherche publique vers le secteur privé (en générant une activité économique liée et des emplois locaux) et la contribution des initiatives des entreprises privées au développement local.
– Identité territoriale et culture
L’Ecosite respecte et intègre les traditions locales, les coutumes, l’héritage social et historique, et participe activement au développement culturel local.
– Développements de la technologie environnementale
Un des objectifs clés pour le centre de compétences en recherche environnementale est le développement d’applications environnementales innovantes (savoir-faire et technologie) susceptibles de contribuer à la protection environnementale et à une gestion améliorée de l’environnement, mais aussi, localement, à la création d’emplois. Les objectifs de l’Ecosite incluent le transfert vers d’autres sites et la mise en oeuvre étendue de ces technologies environnementales positives.
– Formation professionnelle et transfert de connaissances.
Des méthodes spécifiques sont développées par l’Ecosite (et par le réseau européen des Ecosites) pour permettre un transfert effectif d’expériences et de compétences en matière de recherche environnementale et de mise en oeuvre de technologies. Ceci peut inclure des cours magistraux développés par les institutions locales d’enseignement, la formation à distance en utilisant les Techniques d’Information et de Communication et des moyens spécifiques de formation sur place.
– Site de démonstration, pour la sensibilisation du public à l’environnement et le centre des visiteurs.
L’Ecosite, en tant que "centre d’excellence environnementale", est un site de démonstration pour les applications innovantes de technologie environnementale, à la fois pour les technologies développées par les recherches spécifiques de l’Ecosite et plus généralement pour d’autres pratiques environnementales avant-gardistes en construction, en gestion, en économie d’énergie, etc. Les aspects démonstratifs sont un outil clé pour la formation professionnelle de l’Ecosite et les activités de sensibilisation du public. L’Ecosite a une politique active d’information et les communications pour la sensibilisation à l’environnement sont développées en direction des populations locales, des écoles et (si pertinent) des touristes.
– Échange international et développement
L’Ecosite développe les commodités et le potentiel humain nécessaire pour participer aux échanges économiques et techniques au niveau international, en incluant le travail en réseau au niveau européen et les initiatives de coopération décentralisée avec les pays en développement.
– Intégration des politiques environnementales et de développement de l’Union Européenne.
Les Ecosites sont des sites de tests locaux pour l’application et la consolidation de politiques de développement local et environnemental, et, par le réseau des Ecosites, fournissent un retour sur les évaluations des politiques européennes et sur les propositions pour la définitions de politiques.
Bonjour, Nous sommes sur le point de faire une acquisition de terrain au Vigan (Gard). Nous voudrions savoir si votre association pourrait nous former et nous accompagner sur le chantier en qualité (d’atelier eco-construction) avec des volontaires intérressés pour construire une maison écologique en réfléchissant avec des produits locaux.Notre thème etant ECONOMIE de l’eau . Economies tout court Traiter l’épuration de l’eau ect... Ces chantiers dynamiseraient le Vigan sur le plan environnement et social (pour redonner vie à cette ville actuellement morte (well en perte de vitesse) . Merci aussi de me donner les dates de vos stages et les prix. Au plaisir de vous lire Mme Revin