Boussac
Boussac [1] est un hameau créé en 1993 à l’initiative de Pierre Gevaert, auteur de livres pronant le retour à une vie simple à la campagne. Une dizaine de foyers y vivent désormais, en bonnes relations de voisinage entre eux et avec les environs. Les 2 investisseurs du début se sont retirés. Une SCI gère collectivement le château entouré de grands arbres, un GFA** répartit une centaine d’hectares entre 3 exploitations agricoles ; les habitations sont en propriété individuelle, conditionnées à l’achat de 80000F de parts de SCI et GFA [2]. Il y a un lac artificiel pour la baignade et éventuellement l’irrigation.
Les habitants se retrouvent parfois, ainsi que quelques voisins et amis, pour des fêtes et repas, pour certains travaux agricoles et pour les travaux d’aménagement du château ; Avec 16 enfants sur place, le lieu est très vivant !
– Florence et Patrick sont les plus gros agriculteurs du hameau de Boussac, avec une cinquantaine d’hectares. Ils vivent de la production de céréales bios et ont le projet de démarrer une activité de pâtes fraîches. Ils proposent : en bio, de la farine de blé, de petite épautre, des légumineuses. Ils proposent de prendre contact avec la réalité de l’existence d’un hameau de 45 personnes. Ils demandent des coups de main agricoles ponctuels, du miel bio, des techniques anti varoa pour faire du miel bio, des conseils pour l’organisation de l’espace pour la fabrication de pâtes fraîches et dures.
– Arnaud est installateur en énergies douces pour la maison. Françoise élève ses enfants à la maison. Il propose : conseil, étude, stages, installation de systèmes d’énergies renouvelables, demande : infos, contacts, fournisseurs, architectes, prescripteurs, clients, sur les énergies renouvelables, ... et coup de main pour l’installation chez lui.
– Brigitte a le projet d’organiser des stages en anthroposophie sur le thème des règnes de la nature, sur la connaissance de l’humain à travers le minéral, le végétal, l’animal. En octobre le thème était “l’automne” et un botaniste était invité. Elle propose aussi un stage eurythmie au printemps, et ... un appartement à louer pour un participant à la vie locale. Elle demande des intervenants pas trop cher pour des stages (développement personnel, poterie, cirque pour les enfants). Brigitte conseille : “Quand on vit dans un collectif, il ne faut pas être trop attaché à l’argent. C’est bien de faire au départ une charte et des essais d’actions collectives”. Il n’y a pas de charte à Boussac. Cela aurait-il aidé pour les décisions collectives difficiles, comme de définir les aménagements et l’usage du château ?
– Christa m’a gentiment accueilli à mon arrivée sur place. En échange de repas que j’ai pris parfois avec elle le soir, je l’ai aidé à débroussailler le terrain pour sa yourte. Elle recherche des intervenants dans le domaine de l’humain : analyse transactionnelle, relations gagnant-gagnant, communication parents-enfants.
– Bertrand et Katia [3] ont participé lorsqu’ils habitaient dans le Sud Est aux rencontres du RFEV. Ils ont comme projet de promouvoir et développer une culture et des systèmes de vie durables : habitat bioclimatique, jardin témoin de l’agriculture synergétique avec Emilia Hazelip. Ils proposent d’animer un relais d’information écovillage.
Pour eux-mêmes, ils demandent des infos sur des semoirs à main performants, sur des moissonneuses manuelles et cherchent de la laine de mouton lavée. Ils offrent des conseils en architecture et bioconstruction, partagent des infos permaculture et bioconstruction, et offrent leur assistance dans la recherche de site, dans la constitution de structure juridique, dans le financement et pour les demandes de permis de contruire. Selon eux, “si le hameau de Boussac avait des annonces ; ce serait comme demandes : un maraîcher, des artisans (ferronnerie, menuisier...) ; comme partages : le lac, le bois ; et comme offres : un pigeonnier et un cabanon à vendre et étendre, des parts “exploitants” du GFA, convivialité de communauté villageoise, un lien vivant.”
– Jean-Marie S., locataire au château, travaille à la coopérative de distribution biocoop proche. Il propose ses connaisances en arboriculture, d’apprendre à greffer, des conseils en aménagement de l’espace rural (chemins, berges). Il peut apprendre à jouer de l’accordéon diatonique, et jouerait bien en fusion musicale gascone-maghrébine.
– François et Françoise cultivent et conditionnent des plantes médecinales et aromatiques, avec des serres et un hectare de terres, et les vendent au marché. Ils habitent en dehors du hameau en attendant la construction de leur maison. Leur projet est de quitter Boussac sereinement et de construire ailleurs un lieu ouvert avec un groupe ayant eu une réflexion préalable et où le poids financier n’a pas trop d’impact sur les personnes, et de s’épanouir dans un système de vie écologique et qui cautionne le moins possible le système actuel. Ils vendent donc des parts de SCI et de GFA avec un terrain constructible pour un agriculteur. Tant qu’ils sont là, ils partagent le travail et la vie ici, offrent table et chambre d’hôte et demandent à découvrir des lieux alternatifs écolo, pour se rendre compte de leur réalité (tel 05 53 67 26 54)
– Benoît Willocq est agriculteur sur une vingtaine d’hectare. Il cultive des céréales et s’occupe d’un troupeau de vaches avec un fermier voisin avec qui il partage travaux, terres et lait, mais pas la transformation ni la commercialisation des produits. Grâce à cette coopération, ils peuvent prendre des vacances, ce qui serait sinon impossible ! Avec le lait, Benoît fait des yaourts et les commercialise. Myriam, sa compagne, est architecte d’intérieur et s’est occupé du dossier de la station d’épuration auprès des administrations. Benoît demande à quelqu’un dans un écovillage qui fonctionne : “Etes-vous en harmonie ensemble ? Comment faîtes-vous pour l’harmonie du groupe ?(en pratique, pas en théorie !)” (em : myriam.lammens@wanadoo.fr)
– Jean Michel Sauret, qui partage avec Benoît le soin du troupeau, habite à 5 minutes de Boussac Il cherche des solutions techniques pour faire du courant propre pour ferme. Il propose de coordonner un groupe de travail sur le stockage de l’énergie par volan d’inertie. Il s’occupera de la mécanique, mais demande de l’aide pour la partie électrotechnique.
– Non loin également, Jean François et Cécile Berthelot (Le Roc, 47150 Port Ste Marie) anime une ferme depuis la terre (verger + 8,5ha de blé) jusqu’au pain (25 tonnes). Il a actuellement le projet de diminuer peu à peu son volume de travail. Il propose d’accueillir des personnes motivées dans un esprit de compagnonage : découverte des outils de travail, s’intégrer, compréhension et dialogue avec l’organisme-ferme. Il propose son expérience de 20 ans dans la conduite stratégique, quotidienne et poétique d’une ferme bio ; blé, boulange, animaux ; retrouver l’intuition de la vie du ruisseau, de l’arbre, de la plante. Il demande des personnes voulant apprendre en travaillant à la ferme (durée minimum utile d’une saison agricole) ou voulant s’insérer dans un projet agricole avec une vraie motivation, coups de main ; savoirs et expériences dans d’autres métiers.... Il aimerait aussi participer à un atelier théâtre dans la région.
– Tonimetge est un hameau tout proche, où habite désormais Pierre Gevaert avec 3 autres foyers. Le lieu propose une journée porte ouverte au printemps et à l’automne (tel 05 53 67 41 42), la présentation du système de récupération d’eau de pluie que André Marie a installé avec filtration par osmose inverse.
Voici en guise de conclusion sa recette de l’enduit pour cuves à eau en ciment, contre l’acidité de la pluie & la toxicité des ciments modernes :
– 1ère couche de 1,5cm d’épaisseur : 2 volume de sable pour 1 vol de chaux hydrolique naturelle et 1 vol de brique pilée.
– 2ème couche lisse en stuc de 3mm : 1 vol de chaux aérienne pr 1 vol de brique pilée + 1/2 litre d’huile de lin naturelle par brouette de 60 l
Bonjour nous sommes à la recherche de formations sur l’anthroposophie, et Brigitte anime-t-elle toujours des stages ?