– Rappel : Nous aménagions l’année dernière avec les locaux de l’association Passerelle Eco, dans une maison en ruine dans le Morvan. L’été dernier nous avons accueilli un premier chantier convivial avec la participation notamment des marcheurs pour la décroissance. Cette année, le chantier est réouvert, avec un programme en écoconstruction plus varié, et de fortes envies éco-culturelles et conviviales.
– pour participer, suivez ce lien vers toutes les infos sur ce chantier solidaire en éco-autoconstruction
Un chantier impliquant toute l’équipe a eu lieu le mardi : finir la 2ème couche d’enduit chanvre isolant dans la 1ere pièce et la 1ère couche dans la 2eme pièce... Cette fois encore, on utilise une chaux aérienne grise, ce qui est moins joli que blanc, mais comme ce n’est pas la couche de finition, ce n’est pas grave !
Pour le reste, il y a eu cette semaine beaucoup de "petits" chantiers plus ou moins autogérés pour 1, 2 ou 3 personnes, dont certains ont duré plusieurs jours :
– refaire les enduits extérieurs aux endroits les plus abimés
– refaire les chevrons pourris sur une partie du côté arrière de la maison
– refaire la coiffe du pignon au mortier de chaux (dont la précédente coiffe en mortier de copeaux ne tenait pas, pour cause de mauvais dosage et séchage)
– nettoyer la maison voisine, que nous louons désormais, ce qui sera particulièrement appréciée pour des invités cet hiver.
– boucher au mastic de vitrier les interstices entre les dormants et les cadres des fenêtres.
– préparer la pose d’enduit isolant au chanvre sur les bas de fenêtre, en y plantant des clous et vis.
– installer des demis chevrons au dessus des ouvertures pour arrêter l’isolant enduit chanvre.
– démonter la toiture côté sud-ouest (à côté des panneaux solaires photovoltaïques), pour aligner la panne sablière avec le reste de la façade de manière à ce que l’ossature bois de la future façade soit aussi dans l’alignement du reste de la maison. Cette toiture présentait une pente différente du reste du toit, et après concertation collective, il a finalement été décidé de garder la pente du toit principal. On reposera donc les chevrons de manière à obtenir cela. Cette délibération collective est un exemple de prise de décision commune avec les participants au chantier : ils participent aussi, dans une certaine mesure, à la conception et à la définition du projet, de même qu’à certains choix techniques, en fonction de leurs expériences et implications.
– aller chercher les bois, poteaux, pannes et chevrons de la future ossature bois et charpente de cette partie à construire
– commencer à monter l’ossature bois. Là, c’était une découverte pour nous. Il a fallu faire preuve de pas mal d’imagination pour monter une structure stable et résistante dans l’espace et dans le temps... La situation était particulière : une façade effondrée (préallablement en pierre), devait être remontée en ossature bois et banchage. Elle devait s’appuyer d’un coté contre un mur de refend, de l’autre, former le coin et s’appuyer sur le pignon lui-même terminé en escalier (suite à l’effondrement de la façade). Au final on a conçu un assemblage avec contreventements, tige filetée, équerres et plaques de fixation, assemblages moisés, et pattes de scellement...
A la fin de la semaine, les poteaux (parties verticales de l’ossature bois) étaient en place. Pour la suite, ce sera la semaine prochaine ! Il y a eu aussi un gros effort pour casser un bloc de ciment au marteau et au burin. Nous n’avons pas achevé ce travail, mais un volontaire de la semaine prochaine devrait nous apporter un marteau burineur électrique qui nous facilitera grandement cette tâche...
Côté ambiance, cette semaine a été très féminine et musicale. Et oui, pour la première fois, il y avait plus de femme que d’hommes (cf l’équipe féminine sur la photo ci dessus) ! Cela n’a pas nuit à la qualité du rythme spécifique de cette semaine, bien au contraire !!!
Les instruments étaient : un saxophone, 2 bombardes (instruments à vents de petites dimensions mais de puissance sonore tonitruante ! le violon, l’accordéon, une flûte traversière, ...) et de nombreux morceaux ou chansonnettes du Morvan, de Bretagne, yiddish, ou du folklore contemporain (musiques de films, de séries, comptines, ...). Cette musicalité s’est terminée, le week end venu, par l’apothéose d’une participation active à la fête de l’accordéon.
Que les cuisiniers soient hommes ou femmes, la cuisine collective a aussi été particulièrement délicate et goûtée... avec plusieurs type de cuisine aux orties notamment, et plusieurs soirées crêpes ou galettes de sarrazin aussi, l’une des participante étant allergique au gluten (eh oui, les allergies sont de plus en plus répandues. En cause : la pollution, les petits pots pour bébé, les variétés modernes de blés traffiqués, ...?).
En fin de semaine, le cercle de parole a été particulièrement intense. Il y avait quelques tensions à mettre à plat au profit de la compréhension et de la confiance, et beaucoup d’émotion dans l’air à partager avant le départ.
N’oublions pas Zoé et Mélusine : les 2 chèvres que Romain, notre voisin, nous a laissé en garde pendant ses vacances. Il faut les traire le matin et le soir, et Caroline fait du fromage de chèvre avec le lait. Miam ! Grosse ambiance lorsque Mélusine a arraché son collier : il a fallu organiser un guet apen avec tout le groupe et plonger comme au rugby pour l’attraper et éviter qu’elle ne courre au jardin !
Au jardin, pendant ce temps, la verdure est opulente. Certaines patates ont été arrachées, pas les topinambour encore. Les haricots ont été cueillis. Les tomates cerises sont bien mures, et certaines grosses ont bien commencé à rougir aussi, mais beaucoup sont encore vertes ! Il faut dire que depuis 2 semaines, le soleil se dispute avec la pluie ...
bravo le prochaine chantier contacte moi juste pour le plaisire chapeux