L’ensemble de La Borie avait été acheté 3 100 000 francs en février 1987 par le Conseil Général (via B.R.L.), et aujourd’hui il le propose aux anciens propriétaires (ou leurs ayant-droits) pour 400 000 euros (2 600 000 francs.) valeur évaluée par le service des Domaines en décembre 2002, donc à un prix inférieur à celui auquel il l’a acheté il y a plus de 15 ans ! Les mêmes, qui étaient donc prêts à voir leurs propriétés noyées, reviennent aujourd’hui, la bouche en cœur, voir s’ils vont cueillir le résultat d’une action à laquelle ils n’ont même pas participé ! S’ils achètent simplement pour revendre, ils peuvent même faire une bonne affaire, le seul bémol étant l’impôt à payer sur la plus-value.
Cette action, exemplaire à beaucoup d’égards, n’aurait-elle donc servi que ce droit de la propriété privée ? Droit sacré dans notre pays, mais jusqu’où ce droit est-il juste ? Certains militants doivent s’en retourner dans leur tombe ! Et pourquoi cette issue possible, qu’a fait le Conseil Général pour gérer de façon plus honorable l’argent public ? Il ne s’est pas préoccupé de savoir comment le site était entretenu, de vérifier si la vraie valeur n’était pas supérieure à celle estimée par les Domaines… Non, pourvu qu’on ne parle plus de La Borie, tout va bien.
L’histoire de la Borie tombe dans le cynique : une lutte solidaire, pour un intérêt particulier
Rappelons les dernières étapes administratives concernant le devenir de La Borie. On remarquera au passage qu’il a fallu beaucoup de mois pour pas grand-chose… Suite à la levée de la concession de la compagnie Bas Rhône Languedoc par le Conseil Général (votée en novembre 2001) ce dernier a demandé une évaluation du site aux Services des Domaines (mai 2002). Ce service a effectué ce chiffrage en décembre 2002. Puis la 16 mars 2003, les services du Conseil Général ont adressé une lettre aux anciens propriétaires, leur demandant de se prononcer sur un éventuel rachat. Rappelons que cette démarche est obligatoire dans la mesure où ces propriétés avaient été achetées sous D.U.P. (directive d’utilité publique). Les anciens propriétaires (sauf un…) ayant reçu la lettre le 24 mars, ils ont jusqu’au 24 mai pour donner leur réponse. Le 24 mai, c’est aussi le jour fixé (sans le savoir) pour l’assemblée générale annuelle de l’A.F.P.E. La Borie. Cette assemblée devra donc effectuer des choix d’actions et décider des suites à donner, en fonction des réponses des anciens propriétaires.
Il est donc important qu’un maximum d’adhérents et de sympathisants soient présents à cette Assemblée Générale. qui se tiendra le samedi 24 mai 2003 à La Borie, à 15h30.