L’inspiration
Mon idée de No man’s land est simple, elle s’inspire de l’Éolienne des enfants en Belgique (dont ma fille Noleen de 8 ans est actionnaire). Bernard Delville , l’instigateur, a proposé aux enfants (parrainés par les parents) de prendre des parts dans cette production d’énergie du futur et de financer une éolienne à 100 euros la part...!
8 ans plus tard, les dividendes arrivent, le projet est rentable et les 8000 enfants parrain ou marraine reçoivent leurs "étrennes". Ils auront pour leur 18 ans récupéré la mise des grands parents qui n’avaient (dixit Bernard Delville) pas misé pour eux-mêmes mais qui l’on fait pour, non pas les, mais LA génération future !
Sur ce même principe, j’aimerais lancer ma petite révolution agraire et décapitaliser mon "capital terre" en recapitalisant pour "les" générations futures !
Pierre Rhabbi, que je ne parviens pas à joindre mais qui vous semble proche, vous sera peut être, à ce stade, un bon conseiller pour comprendre les enjeux ! il évoquera peut être "terre de liens" , association fort louable, mais que nous n’avons pas attendu pour créer du LIEN puisque nous avons quatre enfants Lothar, Irvine, Elianor et Noleen....
Ce dont je dispose
40 ha sont 400 000 mètres carrés, qui représentent une valeur de marché estimée à 400 000 euros (offre de la SAFER en 2008 !) pour permettre au productivisme d’en "reprendre le contrôle".
Mon idée est de permettre aux enfants d’en "prendre le contrôle" en souscrivant des parts à dix unités "monnaie-terre" le mètre carré de biodiversité, unités monnaie-terre qui donnerait à la roupie ou au Franc CFA la même valeur qu’à l’euro ou au dollar !
L’idée n’étant pas de m’enrichir à bon compte mais de pérenniser ma Ferme et d’y créer une fondation pour défendre les enjeux auxquels l’agriculture et les paysans du monde sont confrontés face au rouleau compresseur du productivisme et du Land grabbing.
Pourquoi ce nom : Niemandsland* (ou No man’s land) ?
Deux raisons à cela :
– Premièrement, ce n’est la terre de personne, je n’en suis, avec ma famille, que le paysan-propriétaire-usufruitier depuis 15 ans. Notre installation sur la Ferme date de 1998 et mes parents en étaient locataires !
– Deuxièmement, cette terre était en 14-18, un véritable No man’s land et les combats qui y firent rage sont encore visibles et palpables. De nombreux monuments, mémoriaux et cimetières attirent les touristes et replacent le lieu dans son devoir de mémoire. Les allemands culpabilisent parfois et les Néo-zelandais glorifient leurs enfants qui ont traversé le monde pour y périr : une Amie néo-zélandaise m’a dit en 2001 : "Bruno , you’ve got to show your visitors what this LAND has suffered !". Ce lieu géographique (ou 30 nations vinrent combattre), plus que tout autre, condense à lui seul l’atrocité du monde et la souffrance humaine !
Pourtant, alors que le centenaire de "la grande guerre" est célébré, il n’y a encore aucun lieu de Mémoire dédié à la paix, au contraire, la Picardie était championne du vote "FN" au dernière présidentielle ...pestilentielle, oserai-je dire !
Ce Niemandsland se voudrait donc aussi un "oasis de paix fraternel " où chaque "enfant du monde" pourrait se sentir accueillis (même virtuellement) mais surtout pacifiquement comme s’est déjà le cas sur le camping de la ferme.
Pour dix unités monnaie-terre par enfant, les générations passées et les générations futures pourraient, peut être enfin, main dans la main, reposer en paix pour les uns, manger à leur faim pour les autres .
Voila, je retourne au travail, n’attendant rien des alternatives mais ...en attendant des nouvelles de vous ou de Pierre.
Bruno GallooFerme coccinelle et papillon* (anciennement Hérisson et coccinelle )3 place St martin80300 Ville sur Ancre03 22 75 07 32
Bonjour,
je viens de lire avec grande attention votre article. C’est très intéressant. J’aimerai savoir où en êtes-vous dans votre projet ? Il s’est passé deux ans et cet article est-il encore d’actualité ?
Je vous remercie pour votre réponse.
Corinne