On oublie en effet que l’effet de serre, ce n’est pas seulement le gaz carbonique, mais aussi d’autres gaz et en particulier le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O), qui sont responsables de près d’1/3 des émissions
de gaz à effet de serre, toutes sources confondues. Or l’agriculture est de loin la première source de ces deux gaz.
– production de méthane par la fermentation des
matières organiques et, plus encore, celle du tube digestif des ruminants,
– production de protoxyde d’azote par les émissions des sols cultivés.
Cultiver et manger bio permet-il de réduire cet impact ?
Incontestablement, puisque l’agriculture biologique consomme moins d’énergie que la conventionnelle et émet moins de protoxyde d’azote.
De plus, elle séquestre davantage de carbone dans le sol sous forme d’humus. Mais c’est sans doute en changeant nos habitudes alimentaires que nous pouvons contribuer le plus facilement et le plus rapidement à diminuer notre contribution à l’effet de serre.
Le changement prioritaire étant de réduire notre consommation de viande rouge et plus particulièrement de veau et d’agneau : manger 1kg d’agneau ou de veau contribue autant à l’effet de serre que parcourir 200 km avec une voiture moyenne !
Consommer des produits locaux et de saison permet également de réduire les émissions dues au transport par camion et par avion, ainsi qu’au chauffage des serres.
Bilan ?
Avec les données disponibles aujourd’hui, il est difficile de dire de combien le bilan des émissions de gaz à effet de serre pourrait diminuer avec une généralisation de l’agriculture biologique et une modification drastique de nos habitudes alimentaires.
Source : Biopresse 113 Abiodoc