Certains cultivent des variétés anciennes de blé pour en faire du pain. Pour d’autres, ce sont des légumes bichonnés dans un grand jardin. Il y a les mordus des petits fruits, les inconditionnels du cheval de trait, ceux qui construisent leur maison en paille, un four en terre cuite...
Pour le système économique de la croissance sans limite, ce sont des irrécupérables. Vivre simplement, en économisant les ressources de la planète, en demeurant attaché à préserver une dimension écologique et humaine à son activité, ça dénote ! Pour la société de surconsommation, ce sont des pauvres, des perdants.
Pour l‘ordre libéral qui fait de l’autre un ennemi potentiel, un concurrent à éliminer, ce sont des naïfs. Ecouter un porteur de projets, lui transmettre son expérience, les ficelles du métier, ça relève de l’inconscience, au pays de la guerre économique !
Et pourtant, ils vivent !
Au sein de l’association, chacun apporte ses compétences, ses idées, son coup de main, son écoute, et tout cela forme un réseau d’une rare richesse.
Au delà des échanges spontanés entre adhérents, des rencontres à thème, des moments de fête, des formations, rassemblent les uns et les autres, selon les centres d’intérêt.
Aspaari essaie également de lever les freins à la création et à la pérennité de ces petites structures agricoles et rurales hors normes : difficulté d’accès à la terre, aux aides, à un statut social… Elle milite aussi pour le droit aux semences paysannes. Une ferme-école permet en outre aux adhérents d’expérimenter leur projet agricole.
Absorber l’autre ou se faire absorber, ça ne mène pas très loin...
Rechercher d’autres valeurs humaines et écologiques, cela devient urgent pour la planète, pour les autres et pour soi-même. Qu’en pensez-vous ?