Ainsi est née Euskal Herriko Laborantza Ganbara
EHLG est née aussi d’une problématique basque : les paysans Basques ont voulu une structure spécifique pour le Pays Basque et ELB (la confédération paysanne du Pays Basque) y est majoritaire. Mais la forme de scrutin existant nationalement fait que l’opinion de ELB n’est pas prise en compte. Le Pays Basque dispose en effet de moins cantons que le Béarn et même si BLE est majoritaire au Pays Basque, dans le département BLE reste minoritaire.
De ces 2 problématiques est née la nécessité de monter un projet pour un autre type d’agriculture à encourager, et le désir d’une reconnaissance institutionnelle de l’existence de ce territoire basque.
D’ailleurs en 2005, 70% des élus Basques et de nombreux acteurs économiques locaux ont soutenu la création de la Chambre d’agriculture basque : EHLG en tant qu’association est née le 15/01/05.
L’Aspect financier
EHLG bénéficie du soutien économique de personnes morales (associations, entreprises) et privées (du Pays Basque nord et sud) qui représentent 50% du budget.
Même si certaines mairies d’ailleurs votent encore l’attribution d’une subvention à EHLG, elles se voient parfois attaquées par le Préfet sous des prétextes fallacieux.
Le Tribunal de Grande Instance décidera des amendes que devront payer les mairies pour avoir attribué une subvention à une association – alors que c’est leur droit le plus total.
EHLG bénéficie aussi de l’aide transfrontalière : de ELA (syndicat ouvrier du Pays Basque sud) qui a acheté les bâtiments qu’ils mettent à disposition de EHLG pour une somme symbolique sous forme d’une “location solidaire”.
Le Pays Basque sud est en effet intéressé par les pratiques agricoles prônées par EHLG qu’ils n’ont pu conserver jusque là. Le Pays basque nord a en effet su conserver ses productions fermières, un taux d’installation des jeunes intéressant et la maîtrise du foncier.
EHLG organise ainsi des journées de formations destinées à l’échange de savoirs et la création d’un certain nombre de projets communs.
Comment fonctionne EHLG ?
Etant donné que l’agriculture concerne tout le monde, EHLG a ouvert son assemblée à tous. Elle dispose ainsi d’un collège de consommateurs et d’associations œuvrant pour la protection de l’environnement ( le CADE, Itsas Geroa, l’Etiket’bus, Amaranthe) qui siègent à l’assemblée plénière dont les voix ont autant de poids que celles des autres membres présents.
EHLG propose des services et des projets différents de ceux de la Chambre d’Agriculture de Pau.
Elle propose des services de proximité : une aide administrative et juridique.
Elle œuvre aussi pour la mise en place d’une nouvelle agriculture.
Elle encourage le développement de l’agriculture paysanne et le travail sur des petites exploitations en accompagnant les paysans dans leur démarche d’autonomisation sur leur exploitation, en divulguant des conseils en pratique agronomique. EHLG dispense pour cela des formations, ré initie dans un premier temps les agriculteurs à l’agronomie. “ Ils ont été tellement “déconnectés” de ce savoir de base qu’ils doivent réapprendre à prendre en compte la qualité des sols et les techniques agricoles avant tout” nous dit Elise, permanente de EHLG.
EHLG a aussi impulsé le développement de labels qualité insistant sur les conditions de production. Elle encourage les paysans à avoir des pratiques respectueuses de l’environnement (autoproduction énergétique en partie par le développement de l’utilisation des huiles pour les carburants et des tourteaux qui en résultent pour la nourriture des animaux par exemple) et respectueuses de la biodiversité. Son journal “ Izar Lorea” est d’ailleurs diffusé gratuitement auprès de tous les agriculteurs du pays Basque, et des membres soutenant EHLG.
LURRAMA, la ferme basque
La Chambre d’Agriculture Basque a donc décidé de créer son salon de l’agriculture basque, bio et fermier en Novembre 2006 : LURRAMA (la Terre Mère en basque).
EHLG a souhaité mettre en place ce salon basque bio et fermier pour développer la complémentarité entre la côte basque (très urbanisée et assez prospère) et le pays basque intérieur (très agricole, menacé par l’explosion immobilière) d’une part et aussi favoriser les circuits courts en informant les habitants ou en affinant leurs connaissances sur l’existence d’acteurs agricoles locaux.
Cet évènement a connu un succès inattendu : plus de 31000 visiteurs en 4 jours dont plus de 6000 enfants grâce à la mobilisation de près de 500 bénévoles.
Le succès de ce salon est la preuve d’un réel besoin de renouer des liens entre les urbains et les ruraux, et de la volonté de tous d’avoir une autre forme de consommation.
A travers des rencontres avec paysans, des associations et syndicats locaux, la mise en place des débats, de conférences, d’activités pédagogiques et ludiques ouvertes à tous, et plus particulièrement aux enfants (jeux coopératifs..) de nouvelles perspectives ont été offertes eux visiteurs.
Les paysans ont été ravis de cet engouement et fiers de pouvoir montrer leur travail et sont très reconnaissants de la mobilisation des non paysans, preuves de l’intérêt pour leur travail.
Encore des bâtons dans les roues, cela suffit ! !
Cependant on continue à mettre des bâtons dans les roues de Euskal Heriko Laborantza Ganbara car après avoir fait pression sur les communes maintenant c’est aux particuliers que s’en prend l’administration fiscale.
En effet, elle estime que les dons des particuliers (150 000 € venant de 826 donateurs en 2006) ne sont pas déductibles des impôts. Sachant que ces dons constituent pour une bonne partie du budget de EHLG c’est une atteinte grave à l’encontre de EHLG.
Des manifestions festives de notre mécontentement face à ce “harcèlement administratif ” ont eu lieu le 17 Mars à Bayonne ... devant la cité administrative. ça continue...
Actualité Avril 2009 : les gros de l’ogm ne rigolent pas !
Adierazpen askatasuna lanjeran ! Elkartasuna !
La FNSEA et les Chambres d’Agriculture demandent la fermeture et la condamnation du site internet satirique LA FERME EN VRILLE (qui parodiait La Ferme en Ville) qui dénonce leurs politiques visant à imposer une agriculture industrielle, productiviste, intensive, les OGM, les pesticides, le toujours plus d’engrais chimiques et d’irrigation, les agro-carburants, le hors sol et la disparition des petites exploitations agricoles. Le site est assigné en référé au Tribunal de Bayonne ce mercredi 15 avril à 9H30 ! La résistance s’organise. Toute l’information sur le procès de la ferme en ville est sur le site. L’objectif est double : faire échec à cette tentative d’attenter à la liberté d’expression et dénoncer encore plus fort la responsabilité de la FNSEA et des Chambres d’agriculture qu’elle gère dans la malbouffe, le saccage écologique et la mort des petits paysans. Aidez nous à faire que cette tentative liberticide se retourne contre eux ! NO PASARAN ! Rendez-vous sur le site du procès de la ferme en ville : http://onlafermerapas.info. »
Actualité ajoutée autour du procés contre le site "la ferme en vrille"...