Éole apportera le courant avec sept grandes hélices
Le Slogan publicitaire imaginé il y a quelques années par l’EDF "Je me chauffe au nucléaire" n’est plus vrai. Pour la Lozère du moins. Désormais, elle se chauffera au courant d’air puisque c’est à dame nature que le département confie sa destinée en matière de production électrique.
Dans les bois de la Boulaine, sur les communes de Servières, Rieutort-de-Randon et le Chastel-Nouvel seront installées sept éoliennes dernières générations.
Le préfet de la Lozère a signé mardi le permis de construire de ces hélices de 120 mètres de haut. La production générée par ces bêtes de technologie sera de 10,5 Mégawatts, pouvant alimenter 19 000 foyers en électricité.
Depuis 2000, la Bête suit le dossier. Depuis 2000, elle compte les dossiers plus ou moins sérieux qui ont été avancés - on parlait à l’époque de l’installation de 25 pylônes.
Lors de la dernière session du conseil général, jeudi dernier, une commission de réflexion sur l’éolien a même été créée. Une obligation. C’est que la Lozère intéresse du monde en matière d’installation, on parle même d’un millier de demandes. Mais est-ce bien sérieux quand on sait que pour le seul dossier de la Boulaine, il aura fallu quatre années d’études de dossiers, d’enquête publiques, de refus de travaux de défrichement par le maire de Rieutort, Francis Saint Léger, qui n’avait trouvé que cette solution pour gagner du temps et consulter tous les habitants de sa commune. Lors de l’enquête publique, il a émis des observations sur la perception environnementale de ces ouvrages.
Jean-Jacques Delmas et Charles Denicourt, les responsables de la commission éolienne au conseil général, pourront, eux, donner leur avis au nom de l’institution départementale. On sait toutefois déjà que, récemment, Jean-Jacques Delmas s’est dit opposé aux éoliennes qui, selon lui, « défigureront le paysage lozérien ». Pourtant, il y a bien d’autres projets qui pourraient un tant soit peu perturber le paysage. On se tournera tout de suite vers le viaduc de Romardiès ou celui de Rieucros. Oui, la pollution visuelle perturbe toujours ceux qui vivent autour des grands projets architecturaux. C’est, comme l’affirment certains, les mentalités qu’il faut changer.
D’autres, jaloux peut-être, affirment que ces trois communes vont s’enrichir inconsidérément grâce à ces sept mas. Et c’est la seule raison qui a poussé les trois élus à dire oui au projet. Encore une fois, c’est raté. Seul le préfet, en matière de production d’énergie, donne son accord sur des projets de construction. Et en matière d’enrichissement, ce n’est toujours pas ça. Les taxes professionnelles issues de cette implantation sont minimes et ne sont pas susceptibles d’apporter des gains inimaginables à ces petites communes. Une seule certitude dans ce dossier, l’électricité produite dans le département sera renvoyée sur l’ensemble du maillage de l’EDF. L’énergie renouvelable va permettre de limiter la production de gaz à effet de serre puisque l’apport tiré du courant d’air lozérien permettra de ne pas allumer en priorité des centrales thermique quand la consommation augmente.
On peut donc le dire, avec les éoliennes, la Lozère sera dans le vent et gardera encore longtemps son image de département vert. Car la pollution visuelle reste bien tout ce qu’il y a de plus subjectif.
J.-P. A., LE MIDI LIBRE, 27/06/04
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La france à toujours 8 à 10 ans de retard sur TOUT ; quand elle s’en rend compte, elle essaye par n’importe quels moyens de rattraper son retard. Tout moyens et n’importe quoi surtout ; quand les pays précurseurs en matières d’éoliennes privilègient l’implantation en mer, nous on saccage des endroits jusqu’a préservés de la co...rie humaine.