APPEL À CANDIDATURE - CINEMA ETHNOGRAPHIQUE
POUR LA RÉALISATION (Enquête de terrain, écriture, tournage, montage), D’UN DOCUMENTAIRE SUR LES CONDITIONS ACTUELLES DE VIE DES INDIENS WAYAMPI ET TEKO (Émerillon) de GUYANE FRANCAISE.
– Nécessité de réaliser un documentaire d’urgence sur le fleuve Oyapock en Guyane francaise en tant que pièce à fournir dès que possible aux décideurs qui ignorent encore tout de l’incompatibilité entre maintient du mode de vie des Peuples Autochtones et création d’un Parc National sur leur territoire malgré les multiples preuves à ce sujet : rapport Marcus Colchester à l’O.N.U. 1994 , rééd. et augm. par le World Rainforest Movement, 150 p. 2003 :"Salvaging Nature:Indigenous Peoples, Protected Areas and Biodiversity" et autres études listées sur http://www.iucn.org/themes/pmns/old...
– Suite à l’ouverture de l’axe routier de Cayenne au Brésil, les touristes affluent déjà à Saint Georges de l’Oyapock, et de là tentent de remonter le fleuve pour se rendre en territoire e6n principe interdit depuis 1970 pour protéger d’un voyeurisme malsain et ethnocidaire les Indiens Wayampi et Teko.
– Des Brésiliens profitent du retard du Gouvernement Lula pour appliquer la réglementation (qui devrait imposer l’arrêt de la colonisation, l’éradication des villages sauvages, l’orpaillage, et tout ce qui favorise le génocide culturel des Indiens qui vivent au bord de l’Oyapock depuis la création en août 2002 du Parc National brésilien desTumucumaque qui longe presque tout ce fleuve-frontière) pour se lancer dans l’ethno-tourisme, et développer une colonisation commencée en 1985 juste en face du village des Indiens francais de Camopi pour vivre de vente d’alcool : ils récupèrent ainsi 75 000 des 100 000 euros de subsides sociaux que l’Etat verse aux Indiens de la municipalité de Camopi (révélation du Président J. Chirac à Cayenne en Nov. 1997).
– Des francais venus d’Europe sont placés à des postes-clés dans le village de Camopi pour, disent-ils "civiliser les sauvages", tel le secrétaire de mairie et le directeur de l’école communale, farouches disciples de cette croyance occidentale appelée "développement" (Sur cette croyance ethnocentrique, lire les travaux de E. Navet, G. Rist et S. Latouche)
Tout cela engendre une accélération spectaculaire de l’ethnocide : la population indigène gravement déstabilisée, incitée à renier ses valeurs, se laisse aller à un alcoolisme de plus en plus sévère qui atteint désormais aussi le petits villages des sources de l’Oyapock : suicides d’adolescents, prostitution, Sida...
Les naturalistes francais n’ont toujours pas compris pourquoi il ne faut JAMAIS créer un Parc National là où vivent des Peuples Autochtones traditionnels sylvicoles, et continuent d’envisager de localiser le futur Parc National francais chez les Indiens du tiers-sud de la Guyane, alors qu’au début ce Parc était envisagé dans la partie montagneuse centrale et tout le nord de la Guyane, inhabité sur 50 000 km2, car c’est aussi là que la forêt est la plus riche biologiquement. Mais voilà, depuis, sur 8900 km2, on a découvert de l’or, et l’Etat cède devant le lobby minier : les limites du Parc sont reculées de plus en plus vers le sud, malgré l’existence dans ces 30 000 km2 du "Pays Indien" jusque là protégé de l’invasion touristique par l’arrêté préfectoral de 1970, une mesure obtenue par les ethnologues suite à une intense campagne de presse. Si un Parc se crée chez les Indiens, cet espace ouvert ainsi au public mettrait fin aux mesures protectrices de 1970, et l’ouverture au tourisme transformerait les villages indiens en lamentables "zoos humains" !
IL EST URGENT DE FILMER L’EXTRAORDINAIRE AGGRAVATION DE LA DÉCHÉANCE DE CES POPULATIONS AMAZONIENNES : ces "Indiens de la République" sont aussi membres de l’Union Européenne et l’opinion publique de chacun des 25 Etats de cette Union devrait être choquée d’apprendre grâce à ce film que l’argent de Bruxelles , soit les 5 / 7e du budget de la Guyane, sert à financer une politique scandaleuse : on abandonne la forêt amazonienne aux industriels miniers sans scrupules qui tirent les ficelles derrière les chantiers illégaux des orpailleurs, et on participe à la mise en place par cette lâche attitude d’un génocide culturel criminel, voire même un génocide physique par le biais du Sida et l’empoisonnement par le mercure de la nourriture des Indiens.
FACE AU DEBAT ACTUEL SUR LES MODALITES DE CREATION DU PARC NATIONAL, CE FILM DOIT PERMETTRE D’OUVRIR LES YEUX SUR LA NÉCESSITÉ ABSOLUE DE NE PAS LE LOCALISER DANS LE SUD GUYANAIS.
IL SERVIRA AUSSI À "EUROPÉANISER" les discussions en cours grâce aux versions à réaliser dans la plupart des langues d’Europe au moment où le Ministère del’Ecologie a tendance à laisser faire une rétractation des discussions et consultations au seul niveau micro-local à Cayenne, dans une quasi clandestinité qui arrange bien les politiciens locaux connus pour leur mépris des peuples de la forêt, quelle que soit leur couleur de peau.
Renseignement complémentaires :
– Thierry Sallantin, Ecole Pratique des Hautes Etudes Ve section, Sorbonne
(Religions d’Amérique du Sud, Pr P. Menget) et Medien Zentrum, Université
de Lüneburg, Allemagne =
email : thierry Salentin
– Eric Navet, Institut d’Ethnologie, faculté des Sciences Humaines de
Strasbourg=
email : enavet@umb.u-strasbg.fr
Note de la rédaction : pour répondre à cette annonce, adressez un mail aux 2 auteurs dont les adresses figurent juste ci-dessus. A la date du 20 Mai 05, je ne sais pas du tout quelle suite est donnée à ce projet. Il y a matière à faire quelquechose en tout cas. Sans réponse de leur part, peut être pourriez vous laisser un message sur cette page, ou contacter les personnes en ayant déjà laissé un. JLuc
j’ai vu votre message ;je suis la bonne candidate ; je suis une amériendienne de la guyane et je connais bien les indien parce que j’en suis un.réponder moi au plus vite:nicole. chanel.@orange.fr