Ne vous êtes vous pas dit, après la crise de la vache folle :
— "les prochaines victimes, ce seront les poulets, pour sur !"
Et ça n’a pas manqué.
Elevés massivement dans des élevages industriels où ils sont confinés à plus de 30 animaux au mètre carrés, les poules ne peuvent survivre que comme bidoche sur patte, oy mécanique à oeuf, et non plus comme être vivants. De ce fait, leurs défenses immunitaires chutent, et comme ces conditions concentrationnaires sont idéales pour que se répandent un virus, ça ne manque pas, ça pullule.
Ce qui précède c’est ce qu’intuitivement nous pouvons tous comprendre, deviner, et même anticiper.
La FAO, très officielle "FOOD AND AGRICULTURE ORGANIZATION OF THE UNITED NATIONS", pas plus bête que tout le monde, s’est penché depuis plusieurs années sur ce problème.
la basse court inocentée, l’industrie coupable
Ce n’est pas la volaille de basse-cour ou la volaille élevée en plein air qui alimente la vague actuelle de cas de grippe aviaire sévissant dans plusieurs endroits du monde.
La souche mortelle H5N1 de la grippe aviaire est essentiellement un problème de pratiques d’élevage de volaille industrielles. Son épicentre se trouve dans les fermes d’élevage industriel de Chine et d’Asie du sud-est et — alors que les oiseaux sauvages peuvent transporter la maladie, au moins sur de courtes distances — son vecteur principal est l’industrie avicole multinationale extrêmement automatisée qui envoie ses produits et les déchets de ses élevages autour du monde par une multitude de canaux.
Les petits éleveurs de volaille et la diversité biologique ainsi que la sécurité alimentaire locale qu’ils soutiennent souffrent pourtant sévèrement des retombées de cette crise.
Et, pour aggraver les choses, les gouvernements et les organismes internationaux, suivant les hypothèses éronnées sur la manière dont la maladie se répand et s’amplifie, continuent à prendre des mesures pour imposer le confinement et poussent à industrialiser davantage le secteur avicole.
Dans la pratique, ceci signifie la fin de l’aviculture à petite échelle qui fournit la nourriture et les moyens d’existence à des centaines de millions de familles à travers le monde.
Ce dossier apporte une nouvelle perspective sur l’histoire de la grippe aviaire qui conteste les hypothèses actuelles et remet les projecteurs là où ils devraient être : sur l’industrie multinationale de la volaille.
Le dossier complet peut être consulté en ligne sur le site du GRAIN
Suite à la lecture du rapport de l’O.N.G. GRAIN, je suis assez déçu par le manque de réactions que devrait susciter un tel scandale, n’y a t-il plus personne dans ce pays pour dire non !!! n’y a t-il plus personne pour faire de la désobéissance civile face à des criminels en puissances ou potentiels ? Si le rapport dit vrai, dans quelques années nos assiettes seront remplis de "Bouffes" transgéniques contaminantes, à la condition que nous puissions encore être capable de payer. Mais ce sera de notre faute parce que nous n’aurons pas réagi ensemble comme il faut avec courage au moment opportun.