Le site d’implantation de ce lotissement touristique de 500 bungallow sera le site du Carreau Rodolphe : un ancien site minier d’extraction de la potasse.
Je vous recopie ici le communiqué de l’Alsace :
Le groupe de résidences de loisirs Pierre & Vacances construira un « Eco-Village » de 500 maisons à terme dont 350 dès son ouverture à l’été 2012 à Ungersheim (Haut-Rhin) à côté du parc de loisirs Bioscope et de l’Ecomusée de Haute-Alsace, a annoncé sa direction vendredi.
Le projet, dont les travaux démarreront début 2011, représente un investissement de 132 millions d’euros avec son pôle aqualudique, dont 110 millions à la charge de Pierre & Vacances et 22 millions de concours des collectivités locales : conseil régional d’Alsace, conseil général du Haut-Rhin, communauté d’agglomération de Mulhouse-Sud-Alsace, ont indiqué les représentants du groupe privé et des collectivités.
L’Eco-Village, qui créera 75 emplois directs (20 contrats à durée indéterminée et 55 saisonniers) et 84 emplois indirects, apportera aux collectivités 570.000 euros de recettes annuelles de taxes, sans compter 1,5 million d’euros au titre des taxes d’urbanisme durant sa construction, a précisé Gérard Brémond, PDG de Pierre & Vacances, au cours d’un point de presse.
Le protocole d’accord signé vendredi entre le groupe et les collectivités met fin à plusieurs mois de dissensions entre l’opérateur privé et la commune d’Ungersheim. Par rapport au projet initial, celle-ci a obtenu la préservation d’une forêt alluviale voulue non-constructible par le Schéma de cohérence territoriale de la Région mulhousienne. « Nous avons simplement voulu faire respecter les textes », a commenté vendredi le maire Jean-Claude Mensch.
Le caractère écologique du projet résultera de son intégration à son paysage, de la mise en valeur de l’eau et du « respect des normes du Grenelle de l’environnement en matière d’aménagement et de construction (isolation thermique) », a ajouté M. Brémond.
Selon le PDG de Pierre & Vacances, la présence sur place du Bioscope et de l’Ecomusée avec leurs 300.000 visiteurs cette année ainsi que la « proximité des clientèles allemande et suisse » ont emporté la décision de réaliser l’Eco-Village.
Selon un communiqué du conseil général du Haut-Rhin, l’Eco-Village devrait apporter 100.000 visiteurs supplémentaires aux deux parcs voisins exploités par la Compagnie des Alpes, une filiale de la Caisse des dépôts.
En quoi de tels villages méritent ils le nom d’"écovillages" ? Ne sont-ce pas juste des décisions de promoteurs immobiliers adeptes du ’greenwashing’, surfant de plus sur une opportunité locale ?
On voit dans cet article que les promoteurs souhaitaient de raser une forêt alluviale au biotope particulier, abritant des amphibiens inscrits sur la liste rouge des espèces menacées et dûment protégées... et que ce n’est que grâce à la pugnacité des autorités locales que ce saccage écologique a été évité.
Il semble aussi qu’il n’y ait pas d’accés ferrovière grand public pour ce site. Où est l’écologie si les touristes doivent y venir en voiture particulière ?
L’écovillage est tout le contraire d’une vision "par le petit bout de la lorgnette" de lieu de vie. C’est une vision globale et participative du vivre, du travailler, du consommer, de l’habiter, et du décider ensemble. De même, le respect du Grenelle, qui est bien la moindre des choses, ne saurait surtout pas se limiter à une bonne mauvaise raison pour construire n’importe quoi et n’importe où... sous prétexte que les bâtiments sont bien isolés.
A suivre...
Le carreau Rodolphe :
– Journal l’Alsace
– Photo, et quelques autres billets sur ce sujet
– une proposition alternative, poussée par la gauche et les associations environnementales
Et oui triste réalité ....après le capitalisme néo libérale....les voila débarquer avec le Grenelle de l’environnement , encore du greenwashing (lire"Le Contre-Grenelle de l’environnement , Pour repolitiser l’écologie") , ou la croissance verte...Mensonge , mensonge....