Elles se déroulent sous la forme de tables rondes et d’ateliers participatifs à partir d’un thème général qui varie selon les années. Mais aussi, dans la journée ou en soirée, nous tenons à ce que ces rencontres soient culturelles et conviviales : ce sont des occasions de faire participer des associations locales, d’aborder des problématiques locales.
Le mythe de la croissance repose sur une religion de l’économie, qui suppose que ses pratiquants, volontaires ou non, privilégient l’individualisme et le calcul des égoïsmes. Bref, les individus ne sont plus alors que des résultats d’une Division généralisée, autre nom pour une guerre économique de chacun contre chacun. Psychologiquement, un tel système ne fonctionne que si chacun commence effectivement à penser le monde à partir de soi, comme un environnement.
Les (f)Estives seront donc l’occasion de questionner principalement le rôle de l’individualisme dans l’évolution de nos sociétés capitalistes. L’individualisme généralisé, ne provoque-t-il pas l’accroissement des violences tant du point de vue socio-économique, qu’écologique ?
D’où le besoin de nous interroger ensemble sur :
- Les dérèglements climatiques,
- Le féminisme,
- L’organisation politique du vivre ensemble
Voilà quels sont les 3 grands axes de ces (f)Estives 2015 : ils seront discutés lors d’ateliers et de « grands débats ».
Mais, cette année, les (f)Estives passent de 3 à 5 jours : nous en profiterons pour aérer encore plus le programme afin que ces (f)Estives soient d’abord une occasion de ... rencontres. Nous en profiterons aussi pour consacrer deux après-midi entières à deux thèmes transversaux : l’un sur « Habitat et précarité » l’autre sur « les médias alternatifs ».
Surtout, nous allons donner beaucoup plus d’importances aux moments festifs, tant par des « spectacles » que par des initiatives des (f)estivaliers eux-mêmes.
Le mythe d’une croissance comme moteur de l’économie est en train de s’effondrer. Même les économistes reconnaissent - enfin avec des chiffres - que la croissance n’a été qu’une parenthèse et les historiens nous confirment que les « trente glorieuses » n’ont été que les « trente ravageuses ».
En ce sens, il ne devrait plus rester que des « objecteurs de croissance » ; parmi lesquels il faudrait distinguer entre les malheureux (ah ! si la croissance pouvait revenir mais... ce n’est plus possible) et les réalistes (la croissance n’a jamais été une solution mais toujours un problème).
C’est dans ce contexte que nous devons prendre nos responsabilités : puisque cela fait plus de 40 ans que les seuils de soutenabilité écologique ont été dépassés, comment décroître ? Pour quelles sociétés d’a- croissance ? Par quelles transitions ? Que peut-on rêver après le productivisme et le capitalisme ?