Nous nous appuyons sur 10 ans de pratiques communes, assemblées, réunions, activités agricoles, vie quotidienne, organisation d’évènements etc… Nous avons construit une recherche du consensus qui est à la base de notre fonctionnement. Notre travail de réflexion et d’échange a abouti en 2015 à un accord en 6 points. Ils sont ce que nous défendons collectivement aujourd’hui.
Depuis plusieurs mois l’assemblée des usages nous permet de nous
organiser sur différents thèmes :
– Les hypothèses sur l’avenir qui explorent les formes juridiques possibles pour ce territoire.
– Le foncier : ses usages, son partage, son statut
– La gestion des conflits tant internes qu’avec l’extérieur (communes proches, organismes officiels etc…)
– L’habitat, l’agriculture, la voirie, les communs que nous gérons
Il faudra de longs débats et un travail soutenu pour arriver à une formulation détaillée de notre projet, et nous aurons besoin de temps pour en trouver les formules de mise en place.
Prochaines dates présentées ci dessous :
– 22 janvier, réouverture de la route des chicanes
– 10 février : grand rendez vous sur la ZAD sur le thème Enracinons l’avenir.Document ci dessous :
– texte en 6 points sur l’avenir de la ZAD de NDDL
22 janvier : réouverture de la route qui traverse la ZAD
Ce mercredi 17 janvier, nous venons collectivement d’obtenir une formidable victoire, un signe fort pour toutes les autres luttes. Nous voilà maintenant dans une nouvelle phase, pleine de possibilités d’avancer ensemble, notamment sur des questions d’usage commun, comme celle de la D281, dite "route des chicanes".
Fermée par les autorités dans le cadre du projet d’aéroport en 2013, cette route a été réouverte par le mouvement dans la foulée. Aujourd’hui, l’ensemble du mouvement fait le choix de la transformer pour la rendre plus accessible à nos voisin-e-s et aux riverain-e-s des bourgs alentour.
Pour que tou-te-s puissent y circuler tranquillement, il y a aura immédiatement des ralentisseurs provisoires, puis par la suite des ralentisseurs pérennes, et des voies de passage seront créées pour nos ami-e-s tritons, salamandres et autres habitant-e-s du bocage.
Nous portons ceci collectivement, et collectivement nous pourrions revenir sur cette décision si des menaces d’expulsion venaient à se concrétiser, en refermant cette route et les autres traversant la zad.
C’est un engagement fort que nous renouvelons ensemble pour défendre l’avenir de la zad.
Un chantier collectif est organisé pour cela à partir du 22 janvier, et nous faisons le choix de vivre ce moment sans la présence de journalistes. Nous vous remercions de bien vouloir respecter ce choix. Dès avancée suffisante du chantier, une conférence de presse sera organisée. Le lieu et la date seront communiqués dès que possible.
Cette route était et restera un des symboles de notre résistance commune, et c’est tout-e-s ensemble que nous mettons en oeuvre son usage partagé, pour l’avenir de la zad, puisque qu’il n’y aura pas d’aéroport.
10 février : grand rendez vous Enracinons l’Avenir sur la ZAD à 12h
Le projet d’aéroport a donc été, enfin, abandonné, nous vous invitons donc à fêter la victoire avec nous sur ce territoire que notre lutte a protégé des appétits carnassiers des bétonneurs. La lutte continue, car il faudra défendra l’avenir de la zad contre celles et ceux qui voudront en faire un territoire normalisé.
Depuis des décennies, les 1.650 ha de la zad sont menacés par un projet d’aéroport climaticide, destructeur de terres nourricières, de zone humides et de liens sociaux. En lieu et place de ce projet, des paysan.ne.s résistant.e.s ont continué de vivre sur leurs terres et de nouveaux.elles habitant.e.s sont arrivé.e.s dans les 10 dernières années. Il s’invente sur la zad des formes de vie, d’habitats et d’agriculture fondées sur le partage, la rencontre, le soin du vivant et des biens communs.
Le 9 février, la Déclaration d’Utilité Publique du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes aura 10 ans. Le gouvernement, à l’issue de la médiation nommée il y a 6 mois, a enfin décidé d’abandonner ce projet mortifère, le 9 février marquera la fin officielle de la Déclaration d’Utilité Publique.
Nous serons alors heureux de célébrer la préservation de ce bocage, avec toutes celles et ceux qui ont accompagné cette longue histoire de lutte au cours des dernières décennies. Nous convergerons pour poser ensemble les prochains jalons de l’avenir de la zad de Notre-Dame-des-Landes et pour montrer notre solidarité vis-à-vis de diverses résistances contre des projets destructeurs et autres luttes sœurs.
Si le gouvernement décidait envers et contre tout d’évacuer la zad, il nous faudrait alors être aussi fort nombreux.ses à réaffirmer notre volonté de l’empêcher
nous vous appelons donc à vous organiser dès aujourd’hui pour se retrouver sur la zad le 10 février et enraciner son avenir.
Chacun.e est invité.e le 10 février à apporter pousses, arbustes ou arbrisseaux pour enrichir les haies du bocage et marquer l’enracinement de chaque lieu défendu.
DÉROULÉ de la journée et soirée
– 10h30 Accueil des bus à Notre-Dame-des-Landes, café, tartines, chants, plantations d’arbres, balades.
– 12h00 Arrivées sur la zad, pique-nique dans le sac (stationnements fléchés à partir des bourgs environnants) et ralliement d’un des deux points de départ des déambulations. (1. Gourbi - 2. Saint-Jean-du-Tertre)
– 13h00 Déambulations en musique vers Bellevue
– 15h00 Grand moment de convergence au niveau du hangar de l’avenir et du champ des bâtons
– 17h00 Fête - Fest-Noz / Concerts / Rave / Spectacles / Cantines Populaires (programme détaillé à venir sur les sites)
– Pour plus d’infos :
Texte des 6 points sur l’avenir de la ZAD
Parce qu’il n’y aura pas d’aéroport, ce texte en 6 points a pour but de poser les bases communes nécessaires pour se projeter sur la ZAD une fois le projet d’aéroport définitivement enterré. Il a été réfléchi au sein d’une assemblée régulière regroupant les différentes composantes du mouvement de lutte dont l’objectif est de penser l’avenir des terres une fois le projet abandonné et longuement débattu à plusieurs reprises, dans de multiples composantes et espaces d’organisation du mouvement.
Nous défendons ce territoire et y vivons ensemble de diverses manières dans un riche brassage. Nous comptons y vivre encore longtemps et il nous importe de prendre soin de ce bocage, de ses habitant-e-s, de sa diversité, de sa flore, de sa faune et de tout ce qui s’y partage.
Une fois le projet d’aéroport abandonné, nous voulons :
- Que les habitant-e-s, propriétaires ou locataires faisant l’objet d’une procédure d’expropriation ou d’expulsion puissent rester sur la zone et retrouver leurs droits.
- Que les agriculteurs-ices impacté-e-s, en lutte, ayant refusé de plier face à AGO-VINCI, puissent continuer de cultiver librement les terres dont il-elles ont l’usage, recouvrer leurs droits et poursuivre leurs activités dans de bonnes conditions. 3 Que les nouveaux habitant-e-s venu-e-s occuper la ZAD pour prendre part à la lutte puissent rester sur la zone. Que ce qui s’est construit depuis 2007 dans le mouvement d’occupation en terme d’expérimentations agricoles hors cadres, d’habitat auto-construit ou d’habitat léger (cabanes, caravanes, yourtes, etc), de formes de vies et de luttes, puisse se maintenir et se poursuivre.
- Que les terres redistribuées chaque année par la chambre d’agriculture pour le compte d’AGO-VINCI sous la forme de baux précaires soient prises en charge par une entité issue du mouvement de lutte qui rassemblera toutes ses composantes. Que ce soit donc le mouvement anti-aéroport et non les institutions habituelles qui détermine l’usage de ces terres.
- Que ces terres aillent à de nouvelles installations agricoles et non agricoles, officielles ou hors cadre, et non à l’agrandissement.
- Que ces bases deviennent une réalité par notre détermination collective. Et nous porterons ensemble une attention à résoudre les éventuels conflits liés à leurs mises en œuvre.
Nous semons et construisons déjà un avenir sans aéroport dans la diversité et la cohésion. C’est à nous tout-e-s, dès aujourd’hui, de le faire fleurir et de le défendre.
Rdv. à 12h au Gourbi sur la route des Fosses noires à midi puis suivre le flêchage
La pérennisation d’un ensemble de projets agricoles et non-agricoles a été défendue collectivement dans le cadre des négociations avec le gouvernement sur l’avenir de la zad. La possibilité d’obtenir immédiatement des conventions d’occupation précaire a été reportée pour deux d’entre eux.
Il s’agit d’un projet d’élevage d’escargots à côté du lieu dit la Grée et d’un projet de maraîchage en vue d’alimenter une ferme-auberge sur le lieu-dit la Sècherie. La préfecture argumente du fait que ce sont deux projets nouveaux et pas encore établis. Elle assure cependant que ces projets sont recevables et qu’une convention sera possible rapidement si ceux-ci se concrétisent. Mais, il faut bien dire que la présence de 2000 gendarmes, la destructions de champs, jardins et lieux de vie, les barrages policiers constants, et les milliers de grenades explosives lancées sur des opposants dans le bocage n’ont pas été propices à la poursuite des travaux agricoles. Ceci entre autres conséquences on ne peut plus néfastes de ces opérations d’expulsions. Malgré la persistance du déploiement policier sur le terrain, nous avons décidé cette semaine de lancer des chantiers solidaires pour la mise en oeuvre de ces deux projets avec la construction de serres et parc à escargots.
Nous vous invitons dimanche midi à un pique-nique pour l’inauguration des parcs à escargot près de la Grée, des serres à la Sècherie et en vue de soutenir leur installation.
Ce pique-nique sera aussi l’occasion de marquer que les terres agricoles préservées sur la zad doivent aller en priorité à de nouvelles installations et non à l’aggrandissement exploitation existantes. Les projets agricoles de Saint-jean du tertre et de la Noé verte doivent donc eux aussi pouvoir obtenir des conventions au plus vite.
Nous vous convions à amener des plants de saison pour la serre ainsi que des escargots (à ramasser les jours de pluie au coucher ou au lever du soleil). Un chantier de nettoyage aura lieu aussi à la Sécherie (il est posible de venir avec des gants et sacs poubelles).
Rdv. 12h au Gourbi sur la route des Fosses noires à midi puis suivre le flêchage
Pour lancement de ces projets et leur développement, nous cherchons aussi du matériel. Merci pour tous dons à ce niveau :
– serre maraîchères
– bâche à serre
– filet d’ombrage
– système d’irrigation / brumisateur / tuyaux PE de diamètre 25 ou 32
– fil de fer
– outils de jardin