Cela n’implique pas seulement l’impossibilité de choisir un autre mode de vie ; cela implique aussi l’impossibilité de déscolariser temporairement son enfant en souffrance dans le milieu scolaire ou de pallier l’inadaptation du système éducatif aux profils atypiques.
Par ailleurs, ces restrictions finiraient d’imposer le monopole de l’État dans l’organisation de l’instruction des enfants alors que le système éducatif français a largement montré ses limites et ses défaillances dont les enfants sont les premières victimes impuissantes.
Une fois de plus, le gouvernement montre ainsi son dédain et sa mise au second plan de l’intérêt supérieur de l’enfant.
Nous sommes là devant un nouvel exemple d’exclusion des citoyen.ne.s du processus de décision politique. Nous sommes parvenus au paroxysme d’un processus de disqualification des citoyen.ne.s sur des enjeux qui les concernent éminemment.
Pour imposer ces restrictions, le gouvernement invoque lâchement l’argument fallacieux de la lutte contre le terrorisme alors même qu’aucun élément objectif ne vient à l’appui d’un lien entre instruction en famille et terrorisme.
Pour toutes ces raisons, un collectif de chercheurs, enseignants, journalistes, parents, usagers du système éducatif, membres de la société civile a souhaité organiser un débat citoyen en convoquant “les états généraux de la liberté éducative” avec pour objectif d’inciter les citoyen.ne.s à se réapproprier la question de l’éducation et à participer à l’organisation de celle-ci.
Les états généraux de la liberté éducative (EGLE) vendredi 13 novembre
Les états généraux de la liberté éducative (EGLE) démarreront le vendredi 13 novembre par une soirée d’ouverture pour présenter l’événement. Les EGLE sont un événement 100 % en ligne.
Ils consistent, d’une part, en trois week-ends de conférences, entretiens, débats auxquels seront conviés divers intervenant.e.s (professionnels de l’éducation, chercheurs, représentants d’associations, parents et, surtout, enfants !) et, d’autre part, en une agora où chacun.e pourra déposer un commentaire, un point de vue, un témoignage, une question, une proposition. Le second temps fort des EGLE est la remise aux parlementaires d’un livre blanc issu d’une synthèse des débats que les EGLE auront suscités.
Parmi les intervenants, on pourra entendre Thierry Pardo, Catherine Dumonteil-Kremer, Isabelle Filliozat, Marc-André Cotton, Yazid Arifi, Ramin Farhangi, Valérie Vayer, Laurence Dudek, Charlotte Marchandise, Sophie Baudry, Emmanuelle Araujo…