On ne trouve plus, comme dans les années 70, des fermes isolées à l’abandon et à prix modique. L’urgence est d’abord de s’installer pour survivre et ensuite il faut rendre possible les conditions de la vie choisie. Chaque mode est différent, il y a ceux qui arrivent dans un camion aménagé et ensuite s’installent sur le sol, ceux qui construisent des cabanes, ceux qui récupèrent des bâtiments à l’abandon, ceux qui achètent un petit mazet « inconstructible »...
Chaque cas est particulier, mais tous veulent, en entrant en dissidence, conquérir leur autonomie, faire acte de résistance face à l’impossibilité matérielle (et politique) d’agir sur la folie du monde.
Devant les embûches, pour ne pas renoncer, il faut passer à la dissidence collective, par le regroupement, l’acquisition en commun, la mise en réseau, l’entraide et la coopération. En effet, hors du prix du foncier, la réglementation concernant l’habitat est faite par et au profit de l’industrie du bâtiment. Les PLU, Plan Local d’Urbanisme, sont réalisés par les mêmes qui détruisent les campagnes en intensifiant les réseaux routiers, les zones industrielles et commerciales...
L’indépendance énergétique y est suspecte, la gestion économe de l’eau interdite, l’économie des ressources et l’usage des matériaux naturel (bois, terre, paille) à peine tolérés. Le premier obstacle est donc le plus souvent administratif et juridique et le second est dû au statut de précarité et de manque de formation du candidat à l’installation. Sans droit, sans argent, sans expérience, nos émigrés de l’intérieur ressemblent aux sans papiers qui s’installent dans les immeubles à l’abandon des grandes villes.
Aujourd’hui, l’expérience acquise par les premiers néo-installés nous permet de penser les conditions pour faciliter l’élargissement de cette alternative ; cette réappropriation des territoires ruraux pour en vivre et y vivre ! Il s’agit de construire des réseaux d’auto-constructeurs basés sur des groupes locaux, rassemblant différentes communautés de base. Ces réseaux permettront le soutien d’architectes et l’aide juridique et administrative pour ceux qui en ont besoin. Les formations techniques, les chantiers d’entraide permettront de ne plus se décourager devant l’inconnu et l’ampleur de la tâche. Ces réseaux commencent à se construire, riches de projets et d’imaginaires, il faut aider à fédérer cette demande essentielle à la vie : habiter.
Rencontres de l’auto construction 31 mars en Cévennes
L’auto-éco construction, une alternative à l’habitat en zone rurale
En préambule du Festival de films documentaires « Luttes et Résistances », vendredi 31 mars à St Jean du Gard (salle Stevenson)de 10h à17h , aura lieu une rencontre d’autoconstructeurs : en présence de Jean Claude Amara, de Droit Devant !!, fondateur du DAL, Béa Mésini, DroitsPaysans PACA , chargée de recherche au CNRS ....., et de Pierre Carles, cinéaste, qui présentera des séquences de son prochain film sur ce sujet à 20h30
J’habite entre Nice et Monaco, ici plus rien n’est possible. Je cherche à fuir et à rentrer dans la résistence :) mais je ne sais pas trop comment m’y prendre. Je suis peintre. Je rève d’une grande structure bois-paille-terre pouvant me servir d’atelier et de logement. Je rève de nature mais aussi de convivialité et d’éveil de la consience. Par où dois-je commencer, où aller ? Existerait-il un endroit approprié déjà existant où je puisse m’intégrer ?
Voir en ligne : Mon site perso